L’argent

Le thème de l’argent est complexe et un sujet sensible. Dans le Nouveau Testament (Bible, NDLR : mon père est pasteur), Jésus-Christ parle plus d’argent (1/4 de ses paroles) que de foi (1/10). Mazette, le sujet est donc grave.

Je suis informaticien, ingénieur en développement depuis mes études universitaires à Toulouse, mais je travaille en Suisse depuis mes débuts (1999). Depuis 2015, j’ajoute le métier d’accompagnateur en montagne.

Accompagnateur en montagne

Le métier est né en France, en 1976 et les français ont su tisser des circuits économiques. Comme les guides, et même pire, le métier est saisonnier, il faut donc cumuler plusieurs métiers. Souvent les accompagnateurs en France sont pisteurs sur les domaines skiables ou moniteurs de ski. Ils sont souvent des indépendants, mais il existe des agences qui contre une cotisation et 10% se chargent de trouver des clients (souvent américains ou de plaine). En France il y a les parisiens aux bons salaires et ne connaissant par la montagne. Que de beaux clients !

En Suisse le métier existe depuis 1997. L’accompagnateur est aussi un indépendant … et il se débrouille comme il peut. En plus il n’y a pas les parisiens. En Suisse la montagne est toute proche et la majorité de la population savent se débrouiller pour crapahuter. Les accompagnateurs Suisses sont nettement moins bien organisés. Il y a 400 accompagnateurs en Suisse, mais seulement environ 10 qui travaillent à 100%. Les autres (comme moi), ont une autre activité à côté et beaucoup arrêtent car économique c’est non viable.

Salaire en France

Tous les accompagnateurs français que j’ai croisé vivent chichement. Le dernier rencontré gagne 2’000 EUR … par mois sur 8 mois. 16’000 EUR/an donc. Cela doit être au niveau du SMIC.

Salaire en Suisse

Un des 10 accompagnateurs qui pratique à 100% me disait que son salaire est de 3’000 CHF/mois. Pour les non suisses, une caissière en supermarché gagne environ 4’500 CHF/mois. A 100%, comme informaticien, je gagnais presque 9’000 CHF/mois (je travaille actuellement à 80%). Comme accompagnateur, en 2017, mon chiffre d’affaires est de 250 CHF (pas de quoi s’exciter !).

Alors pourquoi se lancer dans cette voie ?

C’est pourquoi je ne suis accompagnateur qu’à 20%. L’avenir me dira si c’est réaliste d’augmenter ce pourcentage, mais il y a dans un parcours humain ce qu’on appelle des choix de vie.

Daniel