Suisse | Berne

Wildstrubelhütte

La cabane Wildstrubelhütte est une cabane dans le canton de Berne, mais à coté de la frontière Valaisanne. Elle est attenante au glacier de Plaine Morte et permet, comme son nom l’indique un accès facilité aux sommets des Wildstrubel. Une dégradation météorologique est annoncée pour cette journée, une cabane est donc parfaite.

Lac de Tseuzier

Je me gare juste au niveau du barrage du lac de Tseuzier (il existe plusieurs orthographes de Zeuzier). Le long de la dernière section de la route, étroite, on n’espère qu’une chose : ne pas croiser le bus postal !

Mondralèche

On passe sur la digue du barrage avec le lac et sa jolie eau turquoise. Dans un cadre alpin, c’est de toute beauté. Puis on longe tranquillement la route d’alpage menant à Mondralèche. Au début quelques arbres cachent la vue. Tiens les marmottes ne sont pas farouches ici. Après le virage à 180° du Pt1907, la vue s’ouvre sur les Alpes Valaisannes. Superbe.

Plaine Morte

Vers 2100m on passe devant le dernier abri pour suivre un sentier agréable. On contourne le sommet du Pt2226 flanqué d’une croix pour arriver sur le haut de la combe nommée La Combe (grand moment d’inspiration !). Désormais le sentier devient pentu, mais reste agréable. On longe un tuyau plastique de conduite d’eau. La vue s’ouvre encore et on découvre au loin le téléphérique de Crans-Montana. On débouche sur le vaste plateau de Plaine Morte / Huiton. Vu la platitude on se permet du hors piste. C’est l’occasion de voir un petit chalet avec son éolienne et panneau solaire. Le sentier officiel passe devant une bergerie en pierres. Le berger est présent.

Lac de Huiton

On finit par rejoindre ce sentier officiel, arraché au flanc de coteau. Il est fort joli, c’est le monde minérale, mais il faut quand même regarder, car il y pousse des fleurs (tabouret des montagnes et cresson des chamois). Un névé, mais avec le passage même pas de stress. Tiens en contrebas, dans une faible gouille un mouton gît. Mais que font les charognards, à table voyons !

Au fond du vallon, il faut franchir un palier avec une montée raide vers 2450m. Chemin gravilloneux et raide. La surprise est de voir des VTT le descendre. Certains sont des virtuoses, d’autres descendent à pied. On rejoint un plateau très minéral, puis on finit par voir en contrebas le joli lac de Huiton (nommé Iton in situ).

Wisshorelücke

Il faut désormais monter un chemin raide, mais régulier qui file en direction d’un cirque à l’E du Rohrbachtsein. Le cheminement ne se devine pas. Nous avons le droit à un névé pour arriver dans le passage clé de la journée : la remontée d’une faille. C’est du terrain raide. Il y a des anneaux permettant le passage d’une main courante, mais en ce jour la corde n’y est pas. Elle est planquée à la sortie de la faille, sous un rocher. On peut monter sans cette aide, mais les anneaux sont suffisamment proches pour être agrippés à tour de rôle en tendant chaque bras.

Wildstrubelhütte

On sort de cette faille pour déboucher sur le haut d’un plateau. La vue s’ouvre du côté bernois. Le vent souffle et on ne s’attarde guère. On passe au col du Wisshorelücke avec une fort jolie vue sur le glacier de Plaine Morte. Puis une descente légère pour rejoindre la cabane de la Wildstrubelhütte. La difficulté du jour vient d’un grand névé encore présent. Le chemin est bien tracé vu le passage. Nous arrivons devant les cabanes du Wildstrubelhütte (l’ancienne transformée en mur de grimpe, voir cette randonnée). Vu le vent, on se réfugie dans la cabane Wildstrubelhütte, l’accueil bernois me reste incompréhensible.

Col du Rawyl

En partant, on découvre à la cabane que le chemin via Armillon est fermé. Mince c’est le plus court pour rentrer. Nous descendons de la cabane. Le chemin est gravilloneux et parfois raide. Il faut être vigilant. En arrivant vers 2500m, le terrain s’adoucit, mais la grosse surprise est d’avoir un orage de grêle, gros comme des touts petits pois. Et c’est parti pour une heure. Le sol se jonche de grêle et devient tout blanc. Aucun abri en vue, il faut continuer de progresser. Heureusement le terrain est doux, le secteur est fort joli. On rejoint le col du Rawyl par une légère remontée et un fort joli passage. Un abri est disponible, mais c’est trop tard pour nous, la grêle a cessé. Une fine pluie prend la relève.

Armillon

On poursuit tranquillement dans ce plateau du Plan des Roses pour arriver au joli lac du Plan des Roses (voir cette randonnée avec le soleil). Pas de panneau d’interdiction, on tente notre chance par Armillon, mais le stress m’accompagne. Passera, passera pas ? Le chemin descend et passe dans les hauteurs d’Armillon. Le cadre est grandiose. Puis on rejoint la route d’alpage et passons un petit tunnel. Un premier engin de chantier, mais la route est praticable. On longe la falaise avec la vue sur le lac de Tseuzier. C’est fort joli. Un dernier gros engin de chantier et nous voilà sorti d’affaires.

Lourantse

Nous passons le plateau et la buvette de Lourantse et croisons un homme avec ses deux jeunes fils. C’est l’ouvrier des machines et oui il ne travaille pas le weekend et la route est donc praticable. Les bernois ont mal compris. Il reste à longer la rive droite du barrage, possible de rallonger par la rive gauche. Cela nous permet de rejoindre le parking du barrage de Tseuzier et d’enlever les chaussures transformées en piscine.