Suisse | Valais

Le chemin des électriciens de Miex – Tanay, inconnu de la carte, ni indiqué in situ. C’est Christian qui me l’a fait découvrir il y a déjà longtemps, car sa famille a un châlet à Prélagine, et nous y étions monté il y a un mois.
La journée est annoncée belle et je prévois donc une grande randonnée. J’avais déjà lu, il y a quelque temps, le descriptif sur Randalp pour monter à Alamont et je prévois de monter au Grammont par Alamont, si possible rendre une visite à l’aile d’avion dans la combe de Chaumeny et rentrer par La Dérotchia et Prélagine. Des variantes sont possibles pendant ce parcours et je déciderai en fonction du cosinus de la racine carrée de la position de la lune sur le calendrier egyptien !
Départ de Miex, Vésenand (chemin de Prélagine). Je me gare juste devant le panneau d’interdiction, puis quelques mètres après un cabanon en bois et le chemin des électriciens débute sur la gauche. Départ sur les chapeaux de roues car ça monte fort. Le chemin est recouvert de feuilles, il y a parfois des marches, on est dans la forêt et on en prend pour 30′ ! Ce chemin est encore en bon état et sur notre passage nous pouvons voir quelques installations électriques. Une trouée nous permet de voir la plaine et les montagnes.
On rejoint un sentier officiel, à côté d’un abri technique (point de descente des canalisations d’eau sur les cartes récentes), et là on part à gauche pour Tanay par un chemin quasi plat, quel bonheur après notre transpirée ! On suit les canalisations, enfouies sous le chemin. Sur ce passage il est possible de couper à droit pour Prélagine, via Les Asses / Promefan, mais les moutons sont surveillés par des chiens de gardes qui confondent l’homme avec le loup ! Donc à éviter.
Puis ce chemin, nous amène sur la route de Tanay et après une montée, on rejoint le col de Tanay (1440m). On retrouve la foule. Au col, je profite de la fontaine, puis je contourne le lac de Tanay par Fayselle, l’ombre étant de ce côté (en matinée, le soir, c’est au soleil), cela m’évitera le contrejour. Ce lac est magnifique et la couleur turqoise. Certains se baignent, mais je continue en direction de Pene. Là il y a un vieux panneau rouillé et je pars à gauche vers Alamont. Un début de sente bien tracé, mais non marqué, puis je vois des traces qui partent dans la forêt. Et je me perds un peu (vu les traces, je ne suis pas seul !) et je retrouve la sente plus haut !
Le sentier sous Alamont est désormais bien tracé, parfois des piquets rouges. Je croise une seule personne dans ce secteur. Pour ceux qui monte au Grammont par la voie normale, je ne peux que vous encourager à descendre par Alamont, la vue est superbe !
J’arrive dans le dernier bout (T d’Alamont sur la carte), et je décrète un droit en haut. J’arrive sur la partie la plus à l’E de ce massif, il y a une borne dans le sol. Vue magnifique sur le lac Léman et les Alpes. Je rejoins, la croix d’Alamont, qui est en contrebas. Puis je pars vers le Grammont. Il y a la voie normale (sentier) et la crête. Je commence à sentir un brin de fatigue et le terrain est un peu gras car il y a plu la veille. J’hésite, puis je finis par aller voir la crête. Début délicat car le chemin est parti en bas, je monte donc par des pentes raides et grasse : j’ai failli rebrousser chemin. Puis j’arrive sur la crête, et le précipice me fait de l’effet. Mais qu’est-ce que je fais là ? Surtout que je ne connais pas la suite ! En avancent tranquillement, je suis cette crête qui, finalement, se parcourt assez bien. J’arrive dans les pentes sous le Pt2113, on monte au mieux dans une pente herbeuse et pentue, sportif. Puis on rejoint la crête finale, douce pour arriver au sommet du Grammont, où je retrouve la foule des grands jours.
Je marque une grande pause (1h), la fatigue est là … ainsi que la faim ! Mes Compeed, toujours sur moi, auront profité à un randonneur, pour sa descente.
Après la pause, j’ai retrouvé la forme, je décide de poursuivre et de visiter l’aile d’avion dans la combe de Chaumey (voir cette photo sur Randalp). J’avais déjà eu l’occasion de passer la voir, mais y retourner s’imposait. Depuis le Grammont, le mieux est de suivre la crête, familiale cette fois-ci, jusqu’au col du Pt1913. Par là, il faut descendre dans la combe de Chaumeny, la sente est rare et les herbes hautes. Bref au mieux. Au bas du pierrier, après une recherche, je retrouve l’aile de cet avion. Je ne pense pas qu’il s’agisse d’une aile du bombardier Lancaster ED412 qui s’est écrasé sur le Grammont le 13 juillet 1943, cette page donne des détails sur l’accident. Il s’agit des restes d’un avion de type Piper qui s’est écrasé dans la combe de Chaumeny dans les années 1970-80. Ensuite je remonte au col, mais la fatigue se fait sentir et des pauses pour reprendre le souffle sont nécessaires. Je rejoins le col du Pt1913 et emprunte une sente faiblement tracée, puis je décide de couper droit en bas, la pente est acceptable, mais je découvre plus bas que les herbes ont poussé sur des cailloux, l’experience est donc moyenne. Je suis donc content de retrouver à Plan du Jorat, le sentier bien tracé et marqué par des traits rouges. La vue dans cette combe est belle sur les Alpes. Après un passage en forêt tout en zigzag, je rejoins La Dérotchia (1493m).
Je rencontre la fermière, seule avec son chien (il aboit, mais il n’est pas méchant), et discute avec elle quelques minutes. Elle n’est plus toute jeune, et garde seule les vaches. Puis je continue ma route, sous la ferme pour Tanay. Vers le Pt1330, le chemin se perd. Je retrouve le sentier pour Tanay qui monte par une pente régulière en forêt. Je croise un peu de monde, puis j’arrive au col de Peney. Je retrouve le chemin du matin, repasse devant le lac de Tanay, totalement ensoleillé puis pars pour Prélagine. C’est par une route de 4×4, à plat au début puis qui monte vers le col du Pt1498 (sous La Suche). Puis une brève descente me fait arriver à Prélagine. Je vois le chalet du père de Christian et il y a du monde, je m’en vais donc dire bonjour. Il y a non seulement le père mais aussi l’oncle et la tante qui m’offre le repas (après une grande course, l’appétit n’est pas là) et surtout de l’eau en abandonce (sinon il y a une fontaine en bas de Prélagine). On discute bien, et après 1h, le père de Christian, Alain, descend avec son 4×4 et me voilà covoituré jusqu’à mon scooter. Is not it wonderful ? (sinon 30 min de descente par la route, pentue et peu intéressante).