France | Haute-savoie

Lors de la randonnée, il y une semaine, à la Dent du Vélan, le Mont de Grange était visible à côté des Cornettes de Bise. C’est un sommet visible depuis les préalpes romandes, mais dont il m’avait fallu du temps pour lui mettre un nom. La balade de ce samedi va corriger cette lacune pour enfin visiter ce sommet isolé, à côté de Châtel.
L’idée de départ est de partir depuis Châtel (Très-les-Pierres), monter jusqu’à la ferme de Coicon et couper court pour rejoindre la crête éponyme. Au Mont de Grange, descendre par la crête de Pertuis et revenir par les Chalets de Trébentaz avec un peu de hors piste.
Très-les-Pierres est un hameau faisant partie de Châtel, juste avant le panneau de fin de ville de Châtel. Un parking est à disposition au niveau de sa chapelle (en 1784, suite à un éboulement qui détruisit le hameau sous Cormillon, mais sans faire de victime, cette chapelle fut construit sur le site de l’éboulement). Puis on part par une route de 4×4 (interdite à la circulation) pour Sur le Crac. La pente est prononcée et cela met les muscles à rude contribution et comme toute route, c’est monotone. Après cette introduction sportive, on arrive à Sur-le-Crac, la pente s’adoucit pour nous faire entrer dans un vaste pâturage où se trouvent plusieurs fermes. Les champs sont fort bien fleuris dans cette partie du parcours et c’est donc un régal pour les yeux. Par contre la météo change pour se couvrir, dommage.
Sur la carte IGN j’avais repéré un chemin partant du Pt1660 (Pt1661 sur la carte Swisstopo) et rejoignant la ferme de Coicon où je pense couper court pour rejoindre la Crête de Coicon. Au Pt1660, j’emprunte le chemin des Mattes pour chercher ensuite celui de Coicon que je ne trouve pas, même avec le GPS. Je marche au mieux pour rejoindre Coicon dans ce pâturage, pas très confortable (mélange d’herbes et de cailloux) jusqu’à ce que j’arrive devant le lit d’un ruisseau que je décide de remonter. En hors piste, lorsque la pente devient soutenue, ces lits de ruisseaux offre un bon appui pour les pieds, même si les rochers sont humides. Finalement je vais remonter la pente de cette manière, en passant de l’un à l’autre, sauf quelques parties herbeuses entre eux et la partir finale. Les quadriceps fonctionne à plein régime, je m’accordais quelques micro-pauses pour reprendre le souffle. Une heure plus tard, j’arrive sur la fin de la Crête de Coicon, peu avant le sommet. Le plaisir est quand même grand de retrouver le sentier officiel en pente régulière, presque plate en comparaison !
J’arrive au sommet du Mont de Grange (2432m) par un joli cheminement entre rochers, flanqué d’une vieille croix branlante et rouillée, d’une installation radio (antenne de gendarmerie destinée à améliorer la couverture des secours en montagne, avec leurs panneaux solaires) et d’une table panoramique. Cette table est bien réalisée et permet de voir les sommets … que je ne vois pas, la météo oscillant entre brumeuse et voilée. Mon moral tombe de plusieurs cran ! Je profite de la pause casse-croûte pour faire le point et décide de ne plus descendre par la crête de Pertuis, cela m’obligera à revenir.
Après la pause, le soleil revient un peu, mais les nuages persistent sur les sommets, je descends par la Crête de Coicon, après tout je n’en ai presque rien vu ! C’est une fort jolie crête (on marche dans la pente), bien fleurie et qui offre un beau panorama.
Je rejoins la ferme de l’Etrye, par une route de 4×4 et décide de poursuivre mon chemin par les Chalets de Trébentaz. Je repasse par le Pt1660 et découvre peu après, sur un rocher, que le chemin de Coicon est abandonné (peinture en croix). Vu de plus haut, on devine tout juste l’ancien tracé, mais la végétation a repris le dessus. Pour Coicon, il faut désormais passer par l’Etrye. Par un chemin bien fleuri, j’arrive à la ferme Les Mattes où vaches et chèvres pâturent. Là je décide de descendre par le Chalet de la Torrens plutôt que Trébentaz qui ferait un bon détour.
Je profite de monter à la Pointe des Mattes qui offre une belle vue sur les Cornettes de Bise, débarrassées des nuages, contrairement aux Dents du Midi et cie. Puis par une route de 4×4 qui passe par Les Boudimes où elle finit par traverser une forêt. La monotonie finale n’est rompue que par les nombreuses cascades permettant les ablutions de fin de parcours.