Suisse | Valais

Tour de Becca de Sery

Après une semaine de beau, la pluie arrive pour ce weekend. Je pense annuler ma sortie du samedi, lorsque le tam-tam bat dans la brousse. Nous sommes plusieurs à vouloir sortir et après plusieurs neurones de grillés, nous nous décidons pour s’avancer dans le Valais, dont le foehn retarde en fin de journée l’arrivée de la pluie. Brave foehn ! C’est ainsi qu’une randonnée de taille modeste est choisie : le Tour de Becca de Sery en partant depuis la cabane Marcel Brunet. C’est l’une des rares cabanes accessibles en voiture. La route n’est plus goudronnée à la fin, mais est praticable.

La Maye

Nous partons tranquillement et passons devant la cabane Marcel Brunet. Cela me rappelle ma randonnée en ski au Mont Rogneux, souvenir d’une longue, mais belle randonnée. Nous descendons par un chemin agréable. Le ciel est plutôt gris, mais les couleurs se trouvent au sol : les myrtilliers sont parés de leur rouge automnal. Magnifique. C’est tellement beau de voir une multitude de ces arbustes. En plus il y a encore bien des fruits. Il y a encore d’autre membre de la même famille des Ericacées, du raisin d’ours et de la camarine noire (moins fréquente). Une petite passerelle permet de traverser la Dyure de Sery. Le chemin poursuit parmi les rochers avec encore des myrtilliers en feu en contrebas. Le sentier contourne la face N de Becca de Sery par La Maye. Au Pt2140, il y a l’ancien chemin qui descend, désormais fermé, mais encore mentionné sur la carte.

Passerelle de Corbassière-Panossière

Le sentier monte bien fort sur la moraine depuis Quin. Les muscles chauffent. Puis nous traversons une zone rocheuse, l’ancien lit du glacier de Panossière. C’est minéral, mais bien joli avec ces rochers moutonnées, restes de l’abrasion du glacier. Nous arrivons à la nouvelle passerelle de Corbassière-Panossière, qui remplace le chemin de la moraine, devenu trop dangereux. La passerelle date de 2014 et a couté 140’000 CHF. Juste pour le plaisir nous la passons et revenons sur nos pas.

Col des Avouillons

Puis nous partons en direction du Col des Avouillons, par un chemin tout en zigzag qui traverse d’abord la moraine, puis une zone de rochers. Là une marmotte se laisse un court instant apercevoir. La fin du col est tout en zigzag. Nous arrivons au col des Avouillons, 2649m. Le ciel s’est encore plus bouché, dommage pour la vue sur le Grand Combin. La place est étroite et nous croisons bien du monde à ce col. Tiens un groupe a vue plusieurs marmottes et une hermine. Pour l’une des nôtres, Anita, une maladie de saison rend la progression délicate et nous poursuivons à rythme adapté.

Etierste

Nous repartons en direction de la Cabane Marcel Brunet, d’abord sur en sentier qui passe parmi les rochers puis dans un chemin en terre classique. Nous arrivons en bas du vallon après une passerelle, longeons la falaise de Etierste. C’est un secteur fort joli, qui domine la faille de la Dyure de Sery. Puis nous retrouvons les myrtilliers en feu et le chemin de l’aller. Là nous recroisons un couple qui a vu de nombreux bouquetins (des jeunes et femelles), croyant voir des chamois, sous la passerelle Corbassière-Panossière. Nous arrivons à la cabane Marcel Brunet, les premières gouttes aussi.

Cabane Marcel Brunet

Nous filons dans la cabane Brunet, la gardienne nous accueille dans un style très militaire. Le temps de commander des boissons, je monte dans les dortoirs avec mon appareil … ce dernier déplait fortement à la gardienne. Il faut filer sous l’arbre à palabres et in fine, elle nous fait visiter la cabane (fort jolie) et à la fin nous  montre des photos de sa ville d’origine au Portugal. Mais diantre, la vie est parfois compliquée. Nous faisons aussi connaissance d’un chasseur bien sympathique et c’est l’occasion de babiller autour de cette pratique. Surtout qu’il vient de tirer un chamois la veille. Nous filons vers sa voiture pour voir son trophée, un animal de 5 ans. Il nous reste à rentrer, en se disant que nous avons profité au maximum de cette journée grise.