France | Haute-Savoie

Pointe d’Areu

La Pointe d’Areu est un sommet de la chaine des Aravis en Haute-Savoie. J’ai eu l’occasion d’y aller en été. En hiver j’ai déjà essayé, mais la (non) neige de l’année dernière m’avait fait opter pour un autre sommet, la Cime de Février. Je reviens tenter ma chance, mais depuis le village de Romme.

Romme

Je me gare sur le parking de la petite station de ski de Romme, verglacé en ce jour. La station est ouverte, mais le dernier téléski, intéressant pour les randonneurs, est fermé ce jour. Normalement il fonctionne et pour 2 EUR, on gagne du dénivelé. La météo est annoncée plutôt belle et le bleu du ciel est réjouissant. Je remonte comme bien d’autre randonneurs, la piste de ski, raide.

Couloir des Brulaz

Puis on arrive sur une piste forestière, avec un panneau d’avertissement de protection du tétras lyre. Plus loin, je vois une de ses crottes. Une bifurcation, continuer par la route ou filer sur un sente au-dessus du Couloir des Brulaz. Va pour la sente, la route sera pour le retour. La pente est agréable et je retrouve le soleil

Tête de la Sallaz

On quitte doucement les arbres pour suivre, en contrebas, une croupe. En face se dresse le sommet de la Tête de la Sallaz. La vue s’ouvre, aussi bien sur les Alpes que le massif du Bargy. La surprise vient que le ciel se voile fortement. Alors les nuages on n’obéit point aux météorologues ? La motivation baisse et les chances d’aller à la Pointe d’Areu tout autant. Je poursuis et par une pente soutenue et des conversions arrive sur le plateau sommital. On le suit en bifurquant sur la droite. Un peu de vent, beaucoup de grisaille.

La Gueule au Vent

Je marque une petite pause. Vais-je continuer ? La Pointe d’Areu se dresse fièrement devant, mais je sens que cela ne va pas le faire. Je vois en contrebas un skieur qui file vers la Tête des Muets ou Pointe du Château. Va pour une de ces deux options. En gardant les peaux, je descends, jamais simple quand la pente s’accentue. Le succès est de rester debout, pour le style on repassera ! Au niveau du Pt2013, il faut éviter une mini falaise par un détour sur la droite. Je croise quelques skieurs. Puis je passe sous la Tête des Muets, face E. J’arrive au bien nommé col La Gueule du Vent.

Tête des Muets

Une brève hésitation entre la Pointe du Château et la Tête des Muets, mais cette dernière me paraît plus simple d’accès. Une vaste crête me permet de rejoindre facilement le vaste plateau sommital flanqué d’un petit cairn. L’endroit est venté et je m’abrite derrière ce modeste tas.

Chalets de Varmy

Après une belle pause et un soleil qui revient en partie, je descends la face E de la Tête des Muets. La neige est travaillée par la pluie des derniers jours. Je passe devant un panneau d’été pour arriver dans un secteur de mini falaises. Par la gauche, je passe aisément pour une descente agréable qui permet de rejoindre les chalets de Varmy.

Tête de la Sallaz

Là, je remets les peaux et monte. Les chalets sont en bardeaux, joli pour certains. Je suis une trace fraîche et vois que le lièvre sévit dans le secteur. Je remonte par bien des conversions à la Tête de la Sallaz.

Une dernière discussion avec des randonneurs et je descends sur les traces de la montée. Un dernier coup d’œil sur les Alpes avec le Mont Blanc en seigneur. Le plus dur fut de se rappeler le passage de la montée car le plateau est vaste et les traces nombreuses. Je croise un grand-papa qui avance à un rythme très lent en raquettes, en solo. Cela m’émeut de voir nos ailleux profiter de la neige avec leur limite physique. Belle exemple.

Chalet des Vuardes

Je poursuis et tente une variante pour la descente. Un peu d’exploration des vernes, puis un demi tour pour cause de mini falaise et je rejoins la route de la montée. Sauf que je poursuis par cette route au lieu du chemin d’été de la montée. Cela permet de glisser sans effort et j’arrive au Chalet des Vuardes que je vois au dernier moment. La version longue serait de continuer tout droit, mais le plus simple est de bifurquer à gauche pour un large chemin. Attention le Chalet des Vuardes se voit au dernier moment car il est caché par des arbres. Par contre il y a de la place.

Romme

Je poursuis par un sentier large, bien tracé tel un piste de ski. On prend vite de la vitesse. Le plaisir est de conserver cette vitesse dans les virages… Tout en restant débout. Le premier qui chute a perdu ! Je rejoins la trace de la montée juste au-dessus du téléski. Là une pente raide m’attend avec une neige peu agréable. Je la descends tranquillement, profitant d’un rayon de soleil. Un dernier tronçon sur la piste de ski me permet de rejoindre le parking du jour à Romme. Pas trop mal pour la dernière sortie de l’année, mais la Pointe de l’Areu se refuse à moi en hiver. Oh rage oh désespoir !