Suisse | Vaud

Que faire quand on a un 4000m dans les jambes ? Tel fut mon questionnement pour cette balade. Après la randonnée glaciaire, deux jours avant,au Bishorn, les muscles ne se sont pas encore remis de cette longue descente. J’ai mis toute ma petite science (féculent, magnésium, bain au lac, bain chaud), mais les muscles sont encore fatigués. De plus en ce début du mois de juillet, il fait bien chaud et lourd. Avec tout ça je n’ai pas envie de rouler longtemps, surtout que l’orage est prévu pour le soir. Secouez ce cocktail et il en sort la glacière de St-George. Je n’ai pas eu l’énergie pour préparer ma boisson (thé/citron/miel), ni mon pain et au matin, je suis parti à la Coop pour acheter du pain tessinois et jus de pamplemouse bio, ça passe bien en randonnée.
Après ma visite à la glaciere de St-Livres, j’avais vu des photos de la glacière de St-George. Me voilà donc à St-George sur le grand parking du petit téléski, Pt995. 30°c, il fait bien chaud et lourd. Je monte par la route, la pente est douce, tant mieux. On passe sous les deux téléskis et au Pt1096, on bifurque à droite pour monter dans la forêt La Rochette. On rejoint la route vers 1240m. On passe devant L’Eau Pendante, roche où de l’eau ruisselle, avec une fontaine en bas (débit faible). L’endroit est intéressant, avec la statue d’un ours en bois pour rappeler la mort de l’un d’eux en Octobre 1772 (panneau explicatif sur place). La route se poursuit jusqu’au Pt1250, où du monde arrive en voiture jusque-là. On part sur la gauche à travers la forêt pour arriver assez vite à la glacière. Le lieu est protégé par une barrière en bois et des escaliers permettent de descendre, mais contrairement aux photos du site mentionnée au début, la dernière échelle n’existe plus. On est donc forcé de rester sur la dernière plateforme. A mon thermomètre j’ai eu un 6.5°c.
Je fus déçu de cette glacière qui n’est plus que l’ombre d’elle-même. A l’intérieur, les traces de glace sont rares et le névé est recouvert de débris de rochers. Sinon l’endroit est sympathique, la mousse donne une jolie couleur et la forme de la voute est jolie. Je suis resté un bon moment dans cette glacière, la fraicheur y étant tellement agréable en cette chaude journée, en partant j’avais même pris un peu froid.
Pendant cet arrêt, je rencontre des grand-parents avec leur petit fils qu’il encorde, et le grand-père m’explique que la dernière échelle a été supprimée il y a environ 5 ans, peut-être était-elle trop glissante. Ensuite un groupe de français arrive dont le père pensait trouver la dernière échelle, comme lors de sa dernière visite. L’explication de la suppression de la dernière échelle est donnée sur le site de St-George, et le printemps semble la meilleure saison pour la visiter
Après cette pause rafraichissante, je reparts et comme je me trouve assez forme, je fais le tour prévu, i.e. monter au Crêt de la Neuve. Le chemin passe par une route forestière un peu défoncée, tourne à droite au Pt1329 et dans la clairière du Pt1346, part à gauche pour rejoindre la ferme de Petit Prés de Rolle (1382m). De là on suit la route un court instant et on passe devant une des nombreuses citernes entourées d’un mur de pierres sèches. Sous Crêt de la Neuve, on coupe court par une sente (sur le N de Neuve), non indiquée sur la carte. On arrive à Crêt de la Neuve 1495.4m, avec sa croix et son promontoire pour le panorama en dur. La vue est malheureusement bouchée, mais on peut se rattraper sur la page de Perroudaz, donnée plus bas !
De là, je continue sur un sentier presque plat et dans une clairière, une légère brise arrive tout juste à me rafraichir. J’arrive à la buvette de Perroudaz (Perroude de Marchissy sur la carte, 1429m) et je décide un arrêt boisson. C’est rare que cela m’arrive, car j’ai toujours de quoi boire avec moi, mais là la chaleur me rend amorphe. Le Coca n’était pas très frais, mais quel bonheur cette pause, j’ai failli m’endormir sur ma chaise d’ailleurs ! Cette buvette est une ancienne étable et les portes sont jolies. Elle est ouverte les weekend de juin à juillet, voir cette page pour plus de détail avec le panorama depuis Crêt de la Neuve (pour les amateurs il y a le Trophée du Crêt de la Neuve en octobre).
Le temps s’est bouché et des nuages noirs s’amoncellent, je reparts donc, par la route, puis très vite par un chemin à travers la forêt dont les indications (triangles jaunes) sont cachées par les feuilles (j’ai failli les râter !). Puis je retrouve la route au Pt1379, pour partir peu avant Les Echadex par une sente sur la gauche. Il y a deux versions et j’ai pris celle du bas. Par un cheminement à plat, je retrouve la ferme de Petit Prés de Rolle, mais là je descends la route. Peu avant le Pt1346, je rencontre une pierre avec l’indication Longirot-Crêt de la Neuve. J’avais déjà vu cette indication à Crêt de la Neuve et comme je pensais couper court plus bas, je prends ce chemin. Au départ du parking, il y a un panneau (que je n’ai lu qu’à mon retour !) qui explique ce nouveau chemin. Il suit plus ou moins le mur de pierres sèches mentionné sur la carte, mais qui est en piteux état. Ce chemin passe par Grand-Pré, une clairière où se trouve les ruines d’un vieux chalet. Un panneau explique (avec chemin tracé sur une carte) qu’il est possible de rejoindre la glacière par La Fontaine à Cidre et le Col des Chamois (parcours fléché, mais rien n’est indiqué sur la carte). Je continue ma descente car les taons sont affamés dans le secteur ! Le chemin descend un peu plus fort à travers la forêt. Puis je décide de passer par le refuge des Bucherons du Pt1238, je prends donc le chemin de Grand Pré qui fait une boucle. Ce chemin n’est pas entretenu (par contre bien balisé), ce qui fait que je m’égare un peu. Je rejoins la route puis j’arrive au refuge des Bucherons (Bucheronne) bien joli avec sa magnifique statue taillée dans le bois. Je continue sur la route et je ne vois par le chemin sur la gauche, après le Pt1214 et je suis bon pour faire le grand virage de la route. Par contre cela m’a vallu de découvrir une autre statue, juste avant la traversée du téléski (avant le Pt1096), celle d’une bucheron avec sa hache. C’est vraiment du joli travail, superbe ! Puis je me laisse descendre pour rejoindre le parking.