Suisse | Valais

Après deux semaines de froid sibérien, on retrouve des valeurs normales, même presque chaudes (-6°c au départ, 3°c au retour). Par contre le danger d’avalanches est à 3 dans les pentes raides et c’est avec difficulté que je trouve une randonnée pour ce jour : Les Louérettes depuis Siviez.
L’année dernière, au Bec de la Montaux, j’avais vu les traces en contrebas, la visite est donc pour aujourd’hui. Une Smart Mobility en guise de bolide et j’arrive vers les 9h30 à Siviez, les parkings se remplissent très vite (au retour, il y a avait des voitures le long de la route jusque vers les épingles à cheveux, 1623m). Je prends mon temps, le soleil arriver et à 10h15, je longe la route puis, peu après, monte dans le pâturage pour Maretse. Une belle trace dans une neige poudreuse me fait avancer sans difficulté. On retrouve la route et après il faut monter la belle pente de Plan du Arjes. Par contre mon oreiller me fait payer mon départ matinal, pourtant on s’aime bien, mais le devoir aidant, il a fallu écourter notre communion. Du coup, je rame un peu !
Peu avant Chervé, il y a la bifurcation, à gauche pour Les Louérettes et à droite pour Le Métailler. Cette fois-ci la trace passe sous le sommet du Pt2411. La vue arrière est superbe vers le domaine skiable (Mont Gond et cie) : les installations sont suffisement lointaines pour ne pas gâcher le paysage. J’arrive enfin pleinement au soleil sous le sommet du Pt2411, le secteur est sympa et je suis seul au monde, pourtant les traces sont fraiches ! En fait je croiserai une douzaine de personnes qui descendent, je suis donc le dernier, je ferme la marche !
Depuis le vallon Les Troutses on voit le sommet et j’estime l’atteindre dans 1h environ, en discutant avec un autre skieur, il me dit encore 20 min (alors que je ne lui avais rien demandé sur le timing). Et j’ai mis 1h ! Mon pifomètre est désormais assez bien réglé, après un temps d’imprécision certain. Conclusion : ajustez le votre plutôt que de compter sur celui d’autrui.
Le dernier tronçon est vraiment beau, sous les rochers du Bec de la Montau, teintés de rouges. L’arrivée est au col du Pt2913m, marque le sommet pour la plupart, j’y rencontre un couple venu depuis les installations mécaniques puis Orchéra (seulement 2h de montée, contre 4h pour moi). Et ils sont montés tout le long au soleil (face E), contre O pour moi.
Pour le sommet des Louérettes, on attendra l’été, par contre celui à côté de la Pointe de la Rosette 2965m est bien accessible à pied (un piolet pourrait être nécessaire selon les conditions de neige). La montée est un brin pentue, il faut s’aider des mains pour passer quelques rochers et j’arrive à ce sommet. Cela vaut le détour car on gagne le Mont-Blanc dans le panorama ainsi qu’un peu plus de vallée du Rhône. La vue est belle.
Je ne m’attarde pas, il y a un léger vent et il fait -5°c. Sous le col, les cailloux sont là, je descends avec prudence, ce qui n’empêche pas d’entendre quelques bruits stridents Après ce court passage, descente dans une belle neige poudreuse, à condition de chercher les coins peu exposés au soleil, sinon neige croutée en partie décaillée.
Sous Chervé, ça devient presque une piste jusqu’à Plan di Arjes. De là je suis le chemin d’été Maretse/Les Chottes afin de descendre par la piste de ski qui m’amène, par un petit pont, jusqu’à la voiture (elle n’est pas belle la vie !), 15h15.