Suisse | Valais

Signalhorn

Le Signalhorn est un sommet qui domine le village de Eischoll dans le Haut-Valais. Quasi 3000 m, en automne, je risque de rencontrer la neige. Mais c’est un peu la dernière fenêtre pour cette année. Je tente donc l’aventure, même si la veille j’ai pu voir un peu de loin ce sommet.

Eischoll

Je me gare dans les hauteurs du village d’Eischoll, à Sengg. Je trouve un petit parking en face de chalets, sinon il est facile de se garer sur le bas côté.

Senggalp

Je longe la route, avec une vue impressionnante sur les Alpes d’en face et le Bietschorn en seigneur local. Un peu plus haut, je file à droite par une route d’alpage. Je la longe et au virage au bout, traverse une forêt. J’en ressors pour atteindre les chalets d’Obri Senggalp.

Mosshalte

Je prends le sentier plein O, des marques roses indiquent le sentier qui s’enfonce en forêt. Je passe devant une jolie gouille. Bifurcation suivante, juste avant un coin picnic (table et banc), le sentier revient dans l’autre sens. Le sentier monte en pente douce. Plus loin une bifurcation et on monte dans la forêt de Mosshalte. C’est bien joli, parmi les épicéas, mélèzes et aroles. Sous les 2000 m, une section est raide.

Ze Tschongu

On sort vers les 2100 m dans un pâturage, Ze Tschongu. Joli secteur avec des amas de pierres. Le sentier repart en forêt, peu dense. Il a un autel (aux chasseurs) et un mémoriel à quelques mètres du sentier.

Sängtelli

La forêt se fait de moins en moins dense et on finit par en sortir. La vue s’ouvre à nouveau. Il faut contourner le petit sommet du Distelhorn. Une petite descente à l’ombre pour rejoindre le plateau de Sängtelli. Ce secteur est charmant. Après avoir traversé le plateau, le sentier se met à monter. Assez pentu, les muscles chauffent. On prend vite de la hauteur. En suivant la trace, sans le vouloir, je vais à la pointe N. Cela permet de voir la vallée du Rhône de plus près. Je rejoins le sentier officiel. Derrière moi, deux dames me rejoignent et nous discutons un peu.

Ergischhorn / Ärgischhoru

Désormais la progression continue sur une large croupe confortable. Il y a un instrument de mesure au bord de la falaise et j’atteins peu après la croix de l’Ergischhorn (nouveau nom : Ärgischhoru).

Ergischalphorn / Ärgischalphoru

La progression continue, le sentier se perd facilement, mais sur cette croupe la progression est aisée. On voit le départ à gauche pour retourner dans Sängtelli, un banc et une table, mignon.

La pente se redresse et vers la fin, je dois composer avec un peu de neige, donc je monte au mieux. Excepté la pente, c’est facile. Je débouche sur le sommet, allongé, de l’Ergischalphorn (nouveau nom : Ärgischalphoru). La vue est à 360°.

Signalhorn

Sur ma gauche se dresse le Signalhorn, avec un peu de neige. Ça semble possible, je descends donc. Il n’y a plus vraiment de sentier sur cette croupe. Il faut parfois marcher sur des blocs rocheux. La traversée de la crête est aussi synonyme de marcher de blocs en blocs. Tout le monde n’aime pas ce sport. C’est d’ailleurs la principale difficulté du passage sur cette crête (qui reste confortable). Le chemin n’est pas toujours facile à trouver, car il faut éviter de gros blocs par la gauche ou droite. Il n’y a pas de marquage et le sentier pas toujours visible. En plus je cherche à éviter les zones enneigées. La pente se redresse, les muscles chauffent et je finis par accéder au sommet du Signalhorn, marqué par une belle croix. Quelle vue depuis ce sommet ! Bien des 4000 m dont jusqu’au Mont Blanc. Je marque une pause picnic, avec les yeux autant remplis que l’estomac.

Ergischalphorn

Après la pause, il faut quitter ces lieux bénis et redescendre. Repasser sur la large crête, les blocs rocheux et éviter par la droite ou gauche ceux infranchissables (je m’amuse à varier le cheminement par rapport à l’aller). Sous le Ergischalphorn, j’évite de retourner au sommet pour mieux redescendre et je coupe dans la pente. Elle est confortable, encore avec parfois des blocs rocheux, mais on est déjà rodé ! Il y a une vague sente et sur un reste de neige, je vois une empreinte de chaussure. Je ne suis donc pas le seul à passer ici.

Erez

Je finis par trouver le sentier officiel. Il n’est pas toujours bien tracé et il n’y a aucun marquage, mais les cairns sont abondants (le terreau est fertile !). On perd vite de l’altitude, le cheminement a du charme. J’accède à la croix d’Erez. Une gamelle d’officier contient le livre d’or.

Obri Eischollalp

Le sentier bifurque et descends parmi quelques mélèzes et aroles qui deviennent plus présents. Fort joli. Vers 2200 m, il y a une prise d’eau (un peu cachée) et désormais la descente se poursuit sur une route de 4×4. Elle s’enfonce en forêt de mélèzes. On en sort dans les hauteurs des chalets d’Obri Eischollalp. Plusieurs chalets sont en mauvais état. Une étable pourrait servir d’abri.

Undri Eischollalp

Il faut continuer par la route d’alpage, rien de très passionnant, mais avec la vue sur le Bietschorn, si ! Cela me fait arriver aux chalets de Undri Eischollalp. Là aussi des chalets à l’abandon et une étable qui pourrait servir d’abri.

Sengg

Il y a plusieurs variantes pour retrouver le parking et je choisis la plus courte. Retour en forêt, un cours d’eau longe puis coupe la route. De retour dans le pâturage de Sengg où je retrouve le chemin de l’aller, qu’il me suffit de suivre.

Conclusion

Le sommet du Signalhorn offre un parcours varié et charmant. Mélèzes, aroles, épicéas et roche. En automne, c’est superbe, mais attention à la neige. La crête avec ses blocs rocheux demande de l’agilité. Pour ceux qui ne le souhaitent pas, le Ergischalphorn est plus accessible et la vue est presque identique. Cela raccourcit aussi la balade.