Suisse | Valais

L’hiver se décide enfin à arriver, après un mois de novembre fort doux, sec et donc enchanteur pour la randonnée. Un excellent millésime !
A la même époque (fin novembre) en 2009, j’étais déjà au col des Planches et j’avais remarqué les panneaux pour le Sentier des Mines du Mont Chemin. La neige est annoncée dès 1300m pour la fin de journée et venir visiter ces mines me parait une bonne idée pour cette journée.
Je reprends les habitudes hivernales, le scooter étant abandonné pour le train et Mobility (il y a des bus qui vont au Col des Planches, mais les horaires ne me convenaient pas). Arrivée au Col des Planches sous un brouillard épais qui me fait demander ce que je viens faire ici. Je profite du chauffage de la voiture (le rêve du motard !) et poirote dans cette brave voiture en écoutant la radio et scrutant le brouillard tenace.
Après 1h, je me décide malgré tout de partir et dans une faible visibilité je commence par visiter l’ancien restaurant du Col des planches devenu un lieu de stockage de bottes de paille.
Par un chemin doux, d’abord à travers pâturage, je peux lire les panneaux touristiques qui indique la belle vue que je rate ! Puis le chemin s’enfonce dans la forêt, se faufile à travers les mélèzes dont les épines recouvrent le sol, charmant. J’en profite pour visiter le sommet de la Tête des Econduits (peu d’intérêt, sinon de faire un sommet), bref détour. Puis nous arrivons à la première mine (je conseille d’imprimer ce parcours [PDF]), la Mine de la Crettaz (plomb) dont l’entrée est fermée et grillagée. Mais on comprend vite qu’on peut se faufiler à travers les barbelés pour braver l’interdiction. Attention la dalle de béton à l’entrée est en piteux état et surplombe un puits de 80 m de profondeur rejoignant la mine Hubacher (dont on verra l’autre extrémité). En dehors de ce puits rien d’autre à voir. Je ressors, peu après il y a l’entrée d’une autre galerie, mais fermée par des barreaux. Le chemin descend à travers la forêt, traverse la route pour arriver à une place de picnic où des wagonnets trônent. Les choses deviennent sérieuses. J’arrive peu après à la mine à Hubacher (fluorine) du nom de Willy Hubacher, l’ingénieur initiateur du projet, qui est celle qui se visite le plus facilement. C’est un boyau à plat de 430m de long. Il y a peu de choses à voir, sinon six bidons rouillés. Le plus intéressant est l’arrivée du puits (presque vers la fin) de la mine de la Crettaz.
En ressortant le brouillard s’est levé et je peux enfin découvrir la vue sur Le Catogne dont le sommet est désormais un peu enneigé. Un peu plus loin, il y a la mine de Chez Larze (fer). L’entrée est prometteuse, un rail, des poutres de bois, une mine comme dans les films ! Mais la situation se dégrade car le bois désormais pourri ne résiste pas à la pression de la roche et il y a des éboulements. Je me faufile dans les débris, puis la situation se complique et devant un trou de souris j’abdique.
Le sentier remonte à travers la forêt, direction le Col des Planches en passant devant la mine à ciel ouvert de marbre. Au niveau de la route du Col des Planches, je descends vers Le Planard et visite les trois mines. La première est celle de magnétite de Bretelles Grandes Férondes. La mine semble avoir été obstruée par un effondrement et l’exploration est donc écourtée. Plus loin le local à explosifs et peu après une “lentilles” galerie I (fer) qui elle aussi est obstruée. Le chemin descend vers le village de Chemin avec encore des mines à visiter, mais je décide de garder cela pour une autre fois et rentre.
Voir les extraits de ce livre, sur Google Books, pour de plus amples informations sur le Mont Chemin.
Suite de la visite des mines la semaine suivante.