Suisse | Valais

Découverte

Fin janvier et la neige n’est toujours pas revenu, je décide donc de faire une randonnée de type automnale, ie partir depuis la plaine. Il y a déjà quelques années en arrière, en revenant d’une balade vers Van d’En Haut, j’avais vu depuis Salvan ce chemin de la Route des Diligences sur la carte et l’avais descendu en scooter. La barrière de la décharge du Fontanil (Salvan) n’arrête pas si facilement un scooteriste. Ainsi j’avais descendu ce chemin, à la nuit tombante, mais les feuilles dans les virages m’avaient laissées l’impression que la route officielle c’est quand même mieux ! Des années plus tard, j’ai appris que c’était la Route des diligences (ils devaient avoir le coeur bien accroché nos ailleux !).

Route des diligences

Automne 2010, Migros Magazine décrit cette Route des diligences dans leur balade de Finhaut à Vernayaz. C’est donc l’occasion et je prends le train jusqu’à Vernayaz. Je monterai car je trouve cela plus sportif !
Vernayaz, on passe devant les gorges du Trient, site touristique fermé en cette saison, ensuite après avoir contourné l’usine hydroélectrique, on amorce la montée des 35 lacets de cette première portion de la route des diligences. Cette portion est à l’ombre et j’avais laissé toutes mes couches d’hiver (même à Salvan au soleil, il faisait -1°c en partant de chez moi, Saint-Prex). La montée est agréable car régulière, on coupe la voie du train à plusieurs reprises. Je croise quelques personnes, donc deux marcheurs (walking) qui me dépassent. Le GPS perd un peu son latin dans ce vallon encaissé (idem dans les virages entre Le Trétien et Finhaut).

Salvan

J’arrive à Salvan et trouve le soleil, tient ça fait du bien. Salvan est chargée d’histoire avec les experiences de Marconi en 1895 (il y a aussi les suicides du temple solaire en 1994). Donc visite obligatoire à la Pierre Bergère (au-dessus de l’église) (voir cette photo d’époque), bloc erratique poussé par les glaciers du massif du Mont-Blanc lors de la dernière glaciation de Würm. Sur ce bloc Marconi a effectué ses premiers essais de radio. En redescendant, derrière l’église il y a une tombe d’un naufragé du Titanic (1912-04-15) de Salvan, Alexis Bochatay, mort à 29 ans, qui fut engagé comme cuisinier. La T.S.F. inventée par Marconi permis l’envoi des messages de secours et de sauver la moitié des occupants (700 personnes). Je passe devant le musée Marconi qui n’ouvre que pendant les vacances d’été et Noël
Je continue ma balade, mais en prenant le chemin des écoliers par Barme de Lans, fort joli chemin. Puis on arrive directement sur le zoo de Salvan où j’ai pu voir un cerf et des biches à travers le grillage. La piscine est juste après, mais comme il y avait du monde au balcon (sans jeu de mots !), je n’ai pas osé sauté la barrière. J’ai poursuivi par la route jusqu’à La Medetta et de nouveau je prends le chemin des écoliers via le camping pour Les Leysettes. De nouveau un fort joli chemin, de plus en bonne partie au soleil. Les Leysettes, quel endroit charmant.

Le Trétien

Un panneau indique deux possibilités pour rejoindre Le Trétien et j’ai pris la version la plus courte qui rejoint la route, l’autre descend pour couper Le Triège (4ième pont, le plus bas). Vers le Pt986, j’ai perdu le chemin, mais cela m’a permis de voir un chamois avec son petit, ainsi que les gorges du Triège. Au fond je voyais un pont (Vieux Pont), mais impossible de trouver comment le rejoindre. In fine je rejoins la route qui est celle des diligences, on passe par la route (beurk, étroit sous les protections contre les pierres), on traverse le pont où se trouve les escaliers remontant les gorges (site fermé pour cause de chutes de pierres) puis j’arrive à Le Trétien. Par curiosité, je descends voir le Vieux Pont (refait à neuf !) qui est un cul de sac. Bein c’est utile de faire un pont qui ne mène nulle part ! Ce pont en pierre, construit en 1808 a remplacé un pont en bois sur le vieux chemin de muletier. Le pont de la route fut construit en 1855 et celui du train en 1905.
Je traverse Le Trétien, non sans passer devant le four à pain (lieu-dit Bochatay) du 18ième restauré en 1930 et 1983. Puis je traverse Le Trétien par la route pour retrouver la route des diligences (portion nommée Route de la Cha). Mais cette fois-ci elle est enneigée, neige dure. En prenant appuis sur les traces gelées et en évitant le verglas, ça passait bien. On retrouve des virages (8 sur ce tronçon) et on coupe la voie du chemin de fer. Vers le deux ou troisième virage, on voit un chemin qui part tout droit, c’est la version 1860 de la route des diligences. En 1895, le tronçon fut amélioré et des virages rajoutés. J’ai suivi cette dernière route.

Finhaut

J’arrive à Finhaut et je décrète que c’est mon terminus, la route des diligences continue sur Le Châtelard, mais c’est une route goudronnée. De mon côté je voulais visiter Tête Noire et ses Gorges Mystérieuses (Temple des Nymphes), mais en voyant la neige sur ce versant N, j’ai vite abandonné l’idée. J’ai donc visité Finhaut, avec la visite de son hôtel Le Bristol, majestueux bâtiment de la gloire passée anglaise. Il est en cours de réfection, mais j’ai pu rentrer par une porte de derrière (lampe frontale nécessaire). C’est un chantier et j’ai pu visiter quelques pièces, c’est encore le début du chantier. Puis une nouvelle visite à l’église (j’y étais déjà la semaine dernière). Cette fois-ci, j’ai pris le temps, j’ai fait des poses lentes (15 sec) et à partir du fichier RAW, j’ai fait trois tirages pour obtenir une photo HDR. Le fait d’être en pose lente m’a permis de rester en bas des ISO (80 ISO) et donc de conserver des détails.
Il me reste à rejoindre la gare pour reprendre le train depuis Finhaut (ça c’est bon pour les genoux !), non sans profiter depuis le train de revoir les portions parcourues, tout en profitant du casse-croûte (il n’est jamais trop tard).