France | Haute-Savoie

I’ll be back

L’année dernière, je suis venu à Solaison pour visiter les Rochers de Leschaux. J’avais trouvé les lieux forts jolis, mais la météo grise au sommet m’avait donné l’envie de revenir. Après un samedi pluvieux, ce dimanche est annoncé beau et je reviens sur Solaison. Nous sommes début novembre, la neige est déjà tombé, mais la pluie perturbe cette belle couche de neige. J’arrive à Solaison, le sol est presque dégarni et surtout un vent fort souffle (vigilance orange en ce jour).

Solaison

A Solaison, le sol est presque dégarni et surtout un vent fort souffle (vigilance orange en ce jour). Je pars donc à pied, mettant les raquettes sur le sac. Je me dirige vers la forêt, direction le Col de Cenise. Je m’enfonce dans la forêt et file en direction de la Grotte de la Glacière. J’évite le sentier du Mauvais Pas, qui en hiver doit encore mieux porter son nom. C’est joli, sauf un arbre mort qui complique la vie. Puis les blocs de calcaires viennent embellir le secteur, surtout avec des glaçons dessus.

Grotte de la Glacière

Je croise un couple de genevois et nous babillons comme des filles. Ils sont à peine allés plus loin que la glacière, trouvant le terrain trop compliqué. J’arrive devant la glacière, nommée Grotte de la Glacière. C’est un trou, dont il me parait difficile d’y descendre sans équipement. Un brin déçu ! Je m’attarde un peu et poursuis. Peu après, le chemin devient pentu et désormais il n’y a plus de trace. Puis une corde est attachée à un rocher. J’arrive à l’extraire de la neige, il y a quelques pas raides. Par neige dure, l’ambiance doit être terrible ici. Techniquement je n’ai pas besoin de la corde, mais dans le doute d’avoir de la glace, je l’utilise. Ca devient raide, mais plaisant. Tiens le renard est passé par là, sympa de suivre ses traces. Puis je longe un paroi, c’est fort joli et je peux enfin chausser mes raquettes.

Le Perthuis (Col de Cenise)

Un gouffre plus loin et une combe remontée, me font déboucher (passage étroit) sur le lieu-dit Le Perthuis (1650m). Sans se fouler pour le nom (pertuis signifie ). Je retrouve un vent fort, étant abrité en forêt. Les lieux sont fortement venté et la neige transportée. Mais que c’est beau : de retour au soleil et devant les montagnes.

Ski à voile (snowkite)

Les lieux sont squattés par des skieurs à voile (snowkite) qui vu la force du vent, s’en donnent à coeur joie. C’est joli. Je longe le plateau et croise un peu de monde. Quelques babillages plus loin, je remonte dans la pente, direction les Rochers de Leschaux.

Lapiaz

Il n’y a pas de trace et je progresse au mieux. J’ai le souvenir de ma randonnée d’été de beaux lapiaz qui en hiver deviennent des pièges. J’ai du mal à retrouver le chemin d’été et après quelques passages douteux, les cairns me remettent dans le droit chemin. Ces lapiaz sont la principale difficulté de cette balade. Je trouve des traces et les longes, c’est sur le chemin d’été. Je croise les auteurs, une famille, qui redescend. Sans raquettes (laissées dans le coffre de la voiture !), ils sont montés au plus haut de leur possibilité.  Je passe devant le joli cimetière à cairns, qui m’avait déjà emballé en été. Rebelote, arrêt photos. C’est trop beau.

Rochers de Leschaux

Je poursuis en progressant à l’instinct (certes en regardant la carte) car le chemin d’été devient peu lisible. C’est joli, la vue s’ouvre parfois sur les montagnes environnantes. Je fais la trace et brasse la poudreuse, ma progression n’est donc pas des plus rapides. Je finis par arriver sur le sommet des Rochers de Leschaux, flanqué d’une croix (et juste à côté d’un panneau). La vue s’ouvre et se dégage. C’est superbe. Sauf qu’il y a du vent et pour la pause casse-croute, je me place en contrebas.

Massif du Bargy

La vue est superbe, des Dents du Midi, acérées au massif du Bargy : Pointe du Midi, Pointe Blanche (qui en ce jour porte fort bien son nom) et Pic de Jallouvre. Ils me lancent une cordiale salutation, ils se souviennent que je suis venu leur rendre visite cet été (voir la randonnée aux Pointe du Midi et Blanche et Pic du Jallouvre). Émouvant. De l’autre côté, le lac Léman est visible, merci au vent de faire son oeuvre de nettoyage du stratus habituel.

Descente N

Puis je file en direction du N pour descendre. Là, à nouveau, la difficulté, vient des lapiaz cachés par la neige. Un de mes pieds s’y enfonce et mon genou heurte le rocher. Mais je me montre courageux et ne pleure pas ! Au loin, je vois la trace d’un homme et me dépêche de la rejoindre. Le chemin d’été est sur la gauche. C’est plus sûr. Il y a des courts passages raides, mais je trouve que cela reste confortable. C’est joli. Comme c’est un secteur N, la neige est bien présente et poudreuse. Sympa.

Solaison

Je retrouve la forêt avec des traces d’un lièvre. Vu le peu de neige, les raquettes subissent une poussée contraire à la gravité et file sur mon sac. Il me reste à rentrer par un chemin tranquille pour déboucher sur l’alpage de Solaison. C’est vraiment un joli secteur avec la Pointe d’Andey illuminée des rayons de fin de journées et les Dents du Midi au Pic de Tenneverge qui émergent au loin. Superbe.

Avertissement

La montée par la Grotte de la Glacière depuis Solaison, est raide et demande de l’expérience et par neige dure, un piolet serait bien utile. De plus la trace entre le Col de Cenise et le le sommet des Rochers de Leschaux n’est pas toujours tracée (comme je l’ai vécu). Dans le doute, il vaut mieux monter par le secteur N (mon chemin de la descente).