Suisse | Vaud

Une randonnée qui de loin ne m’a jamais attirée et dont j’ignorais même l’existence. C’est en visitant le site de Randalp que j’ai découvert cette randonnée. Du coup je décide d’y aller, mais en l’adoptant à ma sauce, ie partir depuis Roche et finir aux Rochers de Nayes pour prendre le train. Cela implique un déplacement en transport publique.
Vendredi, l’informaticien que je suis rencontre des bugs en production et je rentre tardivement. Le lendemain, samedi, je ne pense plus qu’à m’aérer les neurones et je prends le train puis le premier bus Villeneuve-Roche.
Départ depuis le centre du village de Roche dont les nombreuses grues rappellent l’inondation de 2007 de l’Eau Froide. Au début on cherche les panneaux dans le village, puis le chemin part dans la forêt et le ton est donné : c’est pentu. Le chemin est tout en zigzag, mais bien aménagé car taillé dans la roche avec renforts en pierres.
Le chemin s’aplanit pour arriver au Pont d’Egras sous la Tête de Sauquenil. Il y a une curiosité naturelle, un puit naturel creusé dans la roche. Il est possible d’y descendre en partie. Le chemin se poursuit de nouveau en pente prononcée pour arriver à Crêt de Pra Derrey. Par un sentier à plat on arrive à Tête Ronde où un petit refuge (cabane forestière). Juste là, un panneau indique 5h30 pour les Rochers de Naye, j’en suis effrayé, je mets donc le turbo en me disant que cet horaire est pour les familles !
Par un chemin confortable et à plat, aidé par plusieurs ponts, dont un fort joli, j’arrive à la clairière de Belle Place où je trouve enfin le soleil. Je pensais prendre le sentier, mais sûrement perdu dans mes pensées, j’ai raté la bifurcation et ai continué par la route forestière, bien fleurie pour mon plus grand plaisir.
Au niveau de la route goudronnée, un petit détour m’amène à l’Ancienne Ecluse de Joux Verte (voir son historique, sinon panneau explicatif détaillé sur place). Les ruines sont encore bien visibles, même si des renforts modernes furent ajoutés ! Je pars en direction de Joux Verte et décide de retourner à Belle Place par le chemin pédestre que j’ai raté en montant. L’aller-retour effectué, je monte depuis Joux Verte dans la forêt décimée de Folliau, encore la signature de Lothar ?
Puis j’arrive sur la crête, un panneau indiquant d’être prudent pour Malatraix. J’arrive au sommet de Malatraix (signification : mauvais attrait, endroit peu attrayant, mauvaise terre propice aux éboulements), une petite plateforme aux bords abrupts où je rencontre un jeune homme qui fait la sieste.
Après un long babillage, je reprends la route pour la crête, le chemin se perd un peu sous le sommet du Pt1873, puis je longe la crête qui offre un joli point de vue. J’arrive au Pt1855, bifurcation pour Auféru, attention un simple petit piquet dans le sol comme marquage.
La suite du chemin est un chemin pentu, un peu humide car au N et j’ai donc apprécié les bâtons. On arrive à Auféru et sa cabane (seulement ouverte en été). Il me reste à peine une heure pour le dernier train (vers 16h46) depuis les Rochers de Naye et donc c’est trop court. Je décide donc de redescendre sur Villeneuve (si vous avez le temps, continuez vers les Rochers de Naye, nettement plus intéressant). Je profite ainsi d’une pause pour le casse-croûte, la vue sur les Rochers de Naye est sympa. Pendant cette pause je croise deux hommes qui sont aussi partis depuis Roche, mais on fait le détour via le Pertuis d’Aveneyre, ils connaissaient le raccourci d’Auféru, mais ils n’ont pas trouvé la bifurcation ! Ils continuent leur descente vers Villeneuve.
Je pars un peu après, la descente pour La Chavaleyre est obligatoire car le chemin pour La Braye est fermé (éboulement). Je rattrape les deux hommes dans la forêt, descente sympa, mais pentue. On rejoint la route à La Chevaleyre (il y a une petite fontaine) et j’ai la surprise d’apprendre que madame vient chercher les deux hommes et que je suis invité. Oh yes it is so wonderful ! Je vous laisse deviner mon plaisir de voir défiler la route, confortablement assis dans la voiture. On m’a conduit à Villeneuve où j’ai pu prendre le train pour rentrer.