France | Haute-Savoie

Roc de Tavaneuse

Le Roc de Tavaneuse est un sommet de Haute-Savoie entre les villes d’Abondance et de Saint-Jean d’Aulps. L’année dernière, j’avais voulu atteindre son sommet en ski de randonnée (voir cette randonnée ), via son versant N depuis Abondance. Mais j’avais été bloqué par le fort vent. L’idée de revenir est donc forte et aujourd’hui me paraît bien.

Saint-Jean d’Aulps

Pour varier les plaisirs, je prévois de partir par le versant S, vers la ville de Saint-Jean d’Aulps au hameau de Essert la Pierre. L’idée est de monter via le côté SE et traverser l’arête pour revenir via le secteur SO.

Essert la Pierre

Je me gare à la sortie du village, dans le contour vers le Nant du Trouble. Une marche de 2 minutes me ramène au centre. Au niveau de la chapelle, il faut partir droit en haut. Nous sommes le 1er mai, le printemps est donc bien avancé, mais comme il a neigé il y a quelques jours assez bas, je suis optimiste. Donc les skis filent sur le sac à dos et je début à pied.

Oratoire

J’arrive à hauteur d’un oratoire (légèrement sur la droite), mais sans statue. Une route forestière s’enfonce dans la forêt et il faut désormais la remonter. Avec les chaussures de ski pas très confortable, il y a quelques cailloux.

Nant Laidtenay

La route remonte dans les hauteurs du ruisseau local, le Nant de Laidtenay qui entaille la géographie locale. Je croise un peu du monde, surtout des marcheurs. Pour la neige, il faut poursuivre car toujours rien à se mettre sous les spatules.

Cétaucez

Je débouche dans le bas d’un pâturage, à hauteur du hameau de Cétaucez. Là, la route a un beau névé et je peux enfin mettre, après 1h15 de marche. A bonheur de pouvoir skier… mais qui ne dure pas. Car au virage d’après, le névé a fondu et il faut à nouveau marcher.

Les Portes de Lens

Je poursuis et arrive dans un vaste cirque, les Portes de Lens. Et il n’y a presque pas de neige. Bon les skis repartent sur le sac à dos et va pour marcher encore et encore. Ai-je bien fait de prendre mes skis ? Trop tard, il faut poursuivre.

Je remonte ce pâturage, pentu, mais pas de difficulté. Ça n’est que vers 1600m que je trouve enfin un peu de neige pour chausser les skis.

J’arrive via un joli col sur les Portes de Lens, vaste plateau en pente, dominé par l’impressionnante face N de la Pointe de Nantau. Superbe. La neige devient enfin conséquente et permet de ski librement.

Col de Tavaneuse

En poursuivant ces pentes agréables, j’arrive à un col d’où je peux voir le hameau des Chalets de Lens. Aux jumelles je vois un groupe, monté en raquettes. La vue s’ouvre sur les Alpes avec le Mont Blanc en seigneur. Superbe.

Je poursuis par des pentes agréables pour arriver au col de Tavaneuse. Là, la pente se raidit et il faut composer avec la neige qui fond vite dans les secteurs S. Donc entre les névés, je me fraye un chemin. Oh des pulsatiles alpines sont le long de l’arête. Joli.

Roc de Tavaneuse

Je poursuis le long de cette arête, puis revient dans la pente pour rejoindre l’arête finale. Les derniers mètres sont un brin exposé et j’arrive au sommet du Roc de Tavaneuse et sa modeste croix en bois. Le sommet offre de l’espace pour se reposer. Il est 14h30, le ski de printemps n’est plus ce qu’il était.

Je marque une longe pause. En contemplant la suite de mon parcours, via l’arête l’O, je découvre que le manque de neige doit me faire revenir sur mes traces. Tant pis pour la jolie boucle imaginée !

Les Vannées

Je longe l’arête et rejoins la pente S du Roc de Tavaneuse. Là, le repérage de l’aller me permet de couper droit dans la pente. Il faut bien choisir son itinéraire, le soleil ayant fait fondre la neige. Mais je longe vers le bas, un mini couloir le long des Vannées. C’est une neige pourrie, mais skiable. C’est mieux que de porter les skis.

Portes de Lens

Je retrouve le plateau des Portes de Lens avec une jolie section de ski en ce jour. Le col de passé, il faut chercher les névés pour skier. Là, je quitte mon itinéraire de monter pour chercher les pentes plus à l’E. Je dois déchausser dans une section raide, mais ça passe. C’est reparti pour le ski et un déchaussage. Joli secteur à skier.

Je finis par retrouver la route d’alpage et c’est le déchaussage final.

Essert la Pierre

Depuis là, les skis sur le sac, je refais le chemin de la montée avec sa longue descente le long de la route forestière. Je rejoins après 1h Essert la Pierre. La chapelle est ouverte et je peux la visiter, enfin juste voir, une grille empêché de rentrer dans la partie centrale. Je crois que je viens de vivre la dernière sortie à ski de la saison.