France | Hautes-alpes

La Haute Route, telle était notre objectif pour ces vacances de fin d’avril. Je me retrouve avec l’équipe de la randonnée de l’Albristhorn (à une personne près). Comme nous sommes une année de Patrouille des Glaciers, notre Haute-Route bifurquera de l’itinéraire normal après le Val d’Arpette (Trient-Champex). De mon côté, je ne fais qu’une partie du parcours car j’ai accepté d’être photographe pour le mariage d’amis. Nous partons tous en train et on se retrouve à Martigny pour filer vers Argentière (Chamonix), la météo est assez grise en Valais et carrément neigeuse à Argentière. Là nous retrouvons notre guide, Greg que découvrons, qui nous annonce une mauvaise nouvelle : la météo ne permet plus notre Haute Route, rafale à 100 km/h, accumulation de neige et danger d’avalanche à 4. Déception.
Comme tout bon guide, il a pensé au plan B et nous propose de filer vers le Briançonnais, via le tunnel du Mont-Blanc et la plaine du Pô (Turin). Nous louons une voiture et le guide prend la sienne. Nous partons pour 3h de route. La plaine du Pô se révèle bien ensoleillée.
Nous arrivons dans la vallée de la Clarée (Névache, Prampière), perdu à souhait et charmant, pour enfin mettre les skis. Une petite montée tranquille de moins de 30 min nous permet de rejoindre la cabane de Buffère. Un dernier nuage nous déverse son trop plein d’énergie et la montée se fait sous la neige.
Le refuge de Buffère est tenu par des privés, le couple Claude et Nadette, dont l’accueil et l’hospitalité sont exceptionnels. En plus ils se souviennent de nos prénoms (mais comment font-ils ?). Donc au niveau accueil ce refuge prend la tête du peloton de l’accueil. Le premier soir, nous avons eu le droit à un apéritif de bienvenue et le dernier jour à une dégustation de Génépi maison. Ca n’est pas fini, les repas sont savoureux et copieux (produits bio ou locaux) et cerise sur le gâteau, une douche chaude est disponible gracieusement. Epaté, que dis-je, charmé, je fus ! Le tout pour 37.- EUR la demi-pension !
Je vais diverger pour des aspects logistiques. Pour un raid, il faut penser à l’autonomie de nos chers (et chères !) gadgets électroniques. Pour ceci, voir ma page GPS, j’avais donc pris mon panneau solaire et la batterie afin de recharger le smartphone. Pour l’appareil photo, j’ai acheté une deuxième batterie. Exceptionnel j’ai prix mon reflex (presque 1kg) pour la vie en cabane. Pour gagner en poids, j’ai acheté des crampons en aluminium, Grivel Race 290 (c’est aussi leur poids. 160 CHF) qui remplace mes crampons en acier (888 g). Mon sac faisait 11.1 kg, dans l’équipe une personne l’avait à 10 kg et les autres à 12 kg.
Dernier détail, en cabane le coeur bat la chamade et les nuits sont souvent mauvaises (n’oubliez pas les boules Quiès et le couvre-yeux). Un oncle pharmacien m’avait conseillé de l’aspirine 100 (dite Cardio, normalement sur ordonnance) afin de liquéfier le sang pour faire baisser le rythme du coeur. Après discussion avec Greg le guide, il en prend plus (je vais creuser cette question du dosage !). Suite le lendemain.