Suisse | Valais

Il a neigé la veille et cela nous vaut un danger d’avalanche à 3 au dessus de 2000m, la météo est annoncé grise et il n’y a plus de voiture Mobility disponible pour ce samedi. Je fais un tour sur Camptocamp, l’inspiration ne vient pas, je regarde un de mes livres Labande (Ouest Suisse) mais point de progrès car je ne veux pas refaire une sortie connue (l’Aiguille de Mex ou Gros Châtillon). Finalement c’est en regardant la carte sur Mapplus.ch que j’ai vu le sommet de l’Arpille accéssible en bus, les horaires sont potables et en prime un bistrot ouvert au terminus du bus (d’où j’écris ces lignes avec mon Eeepc 901 tout juste acheté).
Je sors du train à Martigny, je cherche mon bus pour Ravoire (mal indiqué d’ailleurs), ce dernier a les chaines ce qui est un bon signe. J’arrive donc au terminus du bus, Feylet 1175m. Je chausse depuis là, puis je monte au mieux, en recherchant des signes du chemin d’été repéré sur la carte, mais je ne trouve rien ! Je prends la première route qui monte vers des chalets, puis je m’enfonce dans une trouée dans la forêt, je vois un signe bleu qui semble être une marque d’été, je reprends espoir. Mais j’arrive vite dans la forêt où tout devient compliqué. La neige est certes poudreuse mais molle et surtout c’est encombré dans cette forêt, mais où est le chemin d’été ? Après quelques moments de galère, j’arrive dans une clairière avec un certain plaisir, mais où suis-je ? Je vois un hameau et des traces de raquettes salutrices. Je remonte et traverse le hameau pour me retrouver sur une route dégagée qui part vers la droite (le mauvais sens pour moi). Je déchausse et descend cette route et après 1 mn, je vois un couple de retraités en raquettes qui partent sur un chemin. Je leur demande où je suis : aux Rapperins. Me voilà sur le droit chemin et je poursuis ce chemin de raquettes.
Perdu dans mes pensées, j’ai raté une bifurcation du chemin de raquettes et j’ai poursuivi sur la route, qui était fort agréable, pente douce et poudreuse. La bifurcation suivante ne fut quand même pas ratée car bien plus visible et je me retrouve à La Barme, puis Les Grands Communaux et le bas de la clairière des Arpilles.
Puis on se retrouve au hameau de l’Arpille, il y a pas mal de raquetteurs dans ce secteur et quelques skieurs. Je retrouve mon couple de retraité, eux ils ont pris le raccourci et on se retrouve. On échange quelques mots puis je les quitte car ils redescendent. Au loin je vois faiblement le massif du Mont de l’Arpille car il se met à neiger. On monte par le chemin d’été qui passe sous le Pt2052, la pente devient plus raide et parfois trop à mon gout, j’ai l’impression que c’est un raquetteur qui a ouvert la voie. Cette portion du chemin est esthétique, même s’il neige. Sous le Pt2052, la pente s’adoucit et nous rejoignons les paravalanches synonymes du sommet.
Mont de l’Arpille, 2085.2m, un panneau d’été m’y accueille mais point de croix, surprenant pour le Valais. Il y a un table d’orientation qui me permettra d’avoir un peu de bleu sur mes photos. Pour la descente, je croise deux skieurs, qui m’indique la direction sous les paravalanches. Je leur trouve un fort accent, presque Toulousain et je leur demande d’où ils viennent : de Martigny !
La descente sous le sommet se fait dans une excellente poudreuse mais une visibilité moyenne. Je me suis cogné le tibias il y trois jours et même avec deux pansements, je sens la chaussure qui appuie dessus. Bref descente en douceur. Puis je repasse devant Arpille, pente faible, on avance doucement dans cette grosse poudreuse. Je reprends la route puis le raccourci raquette manqué à la montée, chemin étroit donc délicat puis une clairière bienvenue au dessus de La Barme avec deux chalets. Puis on retrouve la route qui vers le bas a été dégagée, on skie donc sur le coté et j’arrive à un virage où je ne sais plus où aller. Je revois les deux hommes rencontrés au sommet qui m’indiquent à nouveau la direction. Plus tard, j’ai su que c’était le virage du Pt1328. Je descends sous la faible pente de Chez Pillet pour trouver le chemin d’été sous la bâtisse du Pt1271. Je descends ce chemin emprunté par les raquettes, peu enneigé et étroit et je le finis donc à pieds. A Chez les Proz, je peux descendre en ski mais je finis sur la route, pour descendre à pieds jusqu’à Feylet. Le bistrot étant ouvert, j’en profite pour attendre le bus.