Suisse | Berne

Lac d’Oeschinensee

Le lac d’Oeschinensee est un lac lové dans les contreforts des Alpes bernoises, au-dessus de Kandersteg. C’est un haut lieu touristique, avec son téléphérique et restaurants dans les hauteurs.

Kandersteg

Le départ est depuis le joli village de Kandeserg au fond de la vallée de la Kander. En ce jour de 1er août, les parkings sont pris d’assaut. La taxe est de 5.- CHF/jour.

Il est possible de prendre le téléphérique (28.- CHF l’A/R). Pour nous ce sera la version pédestre. Nous partons par une route pour trouver assez vite, un chemin pédestre très confortable avec son sol en copeaux de bois (type Piste Vita). On serpente doucement parmi des pins et des feuillus (érables, frênes, peupliers trembles). On traverser par un grand pont l’Oschibach. Ensuite le chemin se met à monter et devient classique. Pas mal de racines des arbres sur ce sentier.

Oeschinensee

La montée se poursuit le long de la piste de ski, peu intéressante, mais la vue sur la chute, en face, du Staubbach est impressionnante.

La route s’adoucit et on rejoint les restaurants, avec leur odeur de friture. La vue s’ouvre sur le lac d’Oeschinensee et son cadre alpin. Grandiose. Bien du monde profite de ce cadre idyllique, entre baignade, grillade et détente le long du lac.

Tour du lac

Une courte pause, pour profiter de ce cadre (et toilettes), l’eau turquoise du lac d’Oeschinensee est envoûtante. Puis nous partons et longeons parmi une forêt, surtout des pins. L’idée est de faire le tour du lac au plus tôt, la pluie est annoncée d’ici quelques heures.

Tiens les vaches pâturent au bord du lac. Le sentier monte doucement puis en quittant la forêt, il devient pentu tout en zigzag. Nous croisons bien du monde, la cabane de Frindenhütte est dans les hauteurs.

Ponts

Le sentier serpente, tiens une corde sécurise un passage plus raide (type marche d’escalier). Puis nous arrivons à une première cascade qu’on franchit par un pont en aluminium. La cascade est de toute beauté, l’eau blanche ressort bien dans ce cadre minéral. Plus loin encore un pont du même style. Un dernier en bois. Puis on arrive devant un cours d’eau. Là pas de pont et il est en crue. Après quelques essais on finit par le franchir.

Eh bien non

Il pleut depuis un moment, la pluie ayant décidée d’être en avance et de ne pas obéir aux météorologues. La bougre. On croise un couple qui nous renseigne sur la suite du chemin : bon chemin, mais étroit et déversant avec un passage avec chaîne. Nous sommes à la croisée entre le chemin de la cabane et le tour du lac. Après réflexion, je décide de faire demi-tour. Comme j’aime à le dire mieux vaut être une poule mouillée, mais qui caquette encore du bon grain. Savoir renoncer n’ai jamais évident.

On rebrousse chemin et nous retrouvons le cours d’eau en cru. Tiens une vielle connaissance coriace. Après bien du temps, on finit par y arriver non sans garder in peu de son eau dans nos chaussures.

Chute de pierres

Nous repassons les deux ponts. L’eau claire a laissé la place à une eau grise, chargée de limon. Quelle ambiance. Nous retrouvons le passage avec la corde où cette dernière est appréciée.

Un chemin raide et nous repassons dans la forêt. Nous arrivons devant un guet qui déborde et coupe le chemin. En prime cela entraîne des cailloux, parfois pierres . C’est le Vietnam, tous aux abris. On se réfugie au-dessus dans la forêt et constatons notre impuissance. Je suis à deux doigts d’appeler la Rega, mais le ciel devient plus clément. Va pour attendre. 20 minutes après, il ne tombe presque plus de caillou et le débit d’eau s’est calmé. En traversée rapide on franchit ce passage.

Rega

Nous poursuivons en forêt, puis un bruit d’hélicoptère et c’est la Rega qui arrive. Il file sur le secteur où nous avons fait demi tour. On rejoint les rives du lac, fort joli. Cela permet d’observer les recherches de l’hélicoptère. Puis nous filons au restaurant, profiter de l’abri et d’une boisson.

Descente

Il reste ensuite à descendre. Il est possible de prendre le téléphérique, mais il faut remonter et notre parking est un peu éloignée. Bref le gain de temps n’est pas suffisant. Nous filons à pied, en prenant une variante du chemin de la montée, plus proche du ruisseau Oschibach. L’occasion de voir une dizaine de salamandres noires (ou salamandres alpestres) sortir de leur cache et profiter, pour elles, de cette belle pluie. Trop mignons ces amphibiens au rythme débonnaire.

Police

Le lendemain, la police de Berne communique qu’une femme de 29 ans, habitant le canton d’Aarau  est tombée entre les deux ponts situés vers «i de Fründe», la femme a glissé et a fait une chute de plusieurs centaines de mètres par-dessus une paroi rocheuse. Sur les lieux, la Rega n’a pu que constater son décès. Triste.