France | Haute-Savoie

Pointe de la Terrasse

La Pointe de la Terrasse est un sommet qui domine Vallorcine à la frontière F/CH. C’est un sommet que j’ai eu l‘occasion de visiter en hiver 2017. Revenir en été est donc l’objectif du jour, mais en variant l’itinéraire.

Le Couteray

Le départ se fait à côté de Vallorcine, au village de Coûteray. Un vaste parking est à disposition juste avant la fin de la route autorisée. De là, je traverse ce village et m’enfonce en forêt. Un panneau m’indique deux chemins pour le vallon de Trè les Eaux (qui signifie au-delà des eaux) , l’un est mentionné plus dangereux (de suite des gros mots !). Le panneau n’est pas précis, mais il semble que j’ai raté le passage technique et aménagé.

Les Granges

J’arrive au lieu-dit Sur le Rocher, 4 chalets et une fontaine. Je bifurque à droite, par la version soft. Je traverse une forêt d’épicéa et arrive au premier chalet des Granges. Je discute avec une jeune dame, c’est son arrière grand-père qui a construit ce chalet. Joli. Plus haut, plusieurs chalets composent ce hameau. C’est fort joli avec bien des variétés d’arbres (sorbier, pin, arolle, épicéa,…). La vue s’ouvre sur l’autre côté de la vallée. Je visite ce hameau et rebrousse chemin pour partir en montée.

Trè les Eaux

Le chemin monte de plus en plus, la forêt devient moins dense et le monde plus minéral. Le sentier serpente pour passer sous une falaise. Une première chaîne dans une faille qui doit être utile surtout pas temps de pluie. Bien des myrtilles agrémentent cette montée et cela va durer longtemps. On rentre dans le vallon de Trè les Eaux, toujours dans les hauteurs. Je croise quelques personnes. Le sentier est le long de la falaise. Il y a un passage, courte descente, avec une chaine et des marches en aluminium. C’est le passage le plus technique de la journée.

On rejoint ensuite le fond de ce vallon. Il y a encore des névés, résistants dans ce pays de loup (c’est donc une randonnée de fin de saison). Tiens des soldanelles sont attenantes au névé, joli d’en voir si tardivement.

Gouille au Bouc

Puis le sentier file à droite, le long d’un cours d’eau. C’est raide et il y a biens des zigzags.

On finit par quitter cette section raide pour partir sur la gauche. Désormais on longe des roches moutonnées (abrasées par les glaciers) avec des petites gouilles. C’est de toute beauté. La face noire du Mont Buet se détache et de plus en plus le glacier de Trè les Eaux avec le canyon qu’il a creusé.

Lacs

Vers 2200m, le sentier change de vallon pour se diriger vers le col des Corbeaux. Tiens des faucons crécerelles sont en chasse. Le sentier monte de façon régulière et traverse plusieurs petits cours d’eau. Vers 2400m, le chemin longe au plus près un cours d’eau sur un terrain instable. Pas terrible. Il faut remonter ensuite une zone d’éboulis raide. Le plaisir est d’en sortir et de déboucher à coté de plusieurs petits lacs. Je fais un petit détour, ces lieux sont reposants. En plus vue sur le Mont Blanc. Magnifique.

Pointe de la Terrasse

A partir de là, je décide de monter en hors piste, l’objectif du jour est la Pointe de la Terrasse. Il suffit de suivre les pylônes à haute tension, le cheminement est facile. On se joue des difficultés et je rejoins le pylône le plus haut (départ du couloir en hiver). Il fait suivre la crête, parfois à gauche ou droite pour rejoindre le petit plateau sommital de la Pointe de la Terrasse. Vue grandiose sur le massif du Mont Blanc et son monde glaciaire. C’est du 360°, superbe. J’arrive fatigué et profite pleinement de la pause, entre casse-croûte et sieste.

Col de la Terrasse

Je reviens sur mes pas et longe plus ou moins la crête au N. Il n’y a pas de chemin officiel, on suit la faible sente ou les cairns. Juste avant le col de la Terrasse, je dois avoir raté la sente, mais je dois descendre une mini falaise, une faiblesse permet de la franchir. Je rejoins le col de la Terrasse avec la vue sur des lacs, un seul a le droit à un nom : le lac vert.

Du col de la Terrasse, je descends à l’E pour les chalets de Loriaz. Départ raide, tout en zigzags et gravilloneux. Et à l’ombre qui en ce début d’automne ne me quittera plus. Il faut suivre le marquage jaune et j’apprécie mon bâton. Il faut être vigilant et poser ses pieds sur le moindre cailloux qui paraît tenir. Puis c’est un pierrier qui nous attend, avec sa section raide.

Chalets de Loriaz

La pente finit par s’adoucir et on traverse une zone douce. Le chemin devient herbeux et agréable. Tiens je croise deux bouquetins dont l’un n’a plus qu’une corne. De là, c’est une longue descente, parmi des rhododendrons. Le sentier fait un crochet par la gauche et j’arrive aux chalets de Loriaz en forme de croissant. Le refuge est ouvert et bien occupé. Cela me permet de jeter un coup d’œil dans un des bâtiments dortoir.

Croix de Loriaz

Je passe devant le rocher de la croix de Loriaz et file par un chemin. Il faut le quitter pour la gauche, tout droit c’est pour Vallorcine. Le sentier s’enfonce en forêt, c’est agréable, mais il faut surveiller ses pieds à cause des nombreuses racines des épicéas. Vers 1750m, le sentier fait un large détour, mais il existe un petit raccourci. C’est du droit en bas, raide et tout en zigzags, à éviter par temps humide.

Nant de Loria

Puis je rejoins le sentier officiel qui devient bien agréable. Un pont permet d’enjamber le Nant de Loria. Désormais c’est une descente régulière.

Je passe devant des chalets au-dessus de Granges. Le soleil se couche bientôt et je profite de la vue sur l’Aiguille Verte. Une dernière descente en forêt me permet d’arriver dans le haut du Couteray où je finis par rejoindre le parking du jour.