France | Haute-Savoie

Roc de Tavaneuse

Lors de ma visite au Pic de la Corne, depuis Abondance, on emprunte le même début d’itinéraire que le Roc de Taveneuse. J’ai eu l’occasion de faire ce sommet en été, va pour une visite en hiver.

Abondance

Je me gare au-dessus d’Abondance au terminus de la petite route à Prétairié. Final enneigé et parking couvert de neige. Il peut arriver que la glace soit de la partie.

Je parts, à l’ombre par un -2°c. Il a neigé il y a quelques jours, de la poudreuse tassée sur fond gelé. On file par des zones boisées puis un pâturage, le long de la route d’alpage.

Les Serranants

Au Pt1250, la route file à droite, un peu plus pentu. Je croise deux autochtones. Il a vu des chamois au loin. Pour l’instant je n’ai que des traces de la veille du renard et lièvre. Je sors de la forêt et arrive au soleil. Mini pause pour ajuster les vêtements et mettre la crème solaire. Désormais je monte dans le pâturage des Serranants fouetté par un vent assez fort. Il n’y a plus de traces et désormais il faut compter sur ses muscles.

Vallon de Savolaire

Devant se dresse le Pic de la Corne et le Rocher du Midi. Joli. Un bref instant, une section protégée du vent m’offre le confort de traces. Mais cela ne dure pas.

Je bifurque et monte dans le vallon en direction de la Pointe de Savolaire. Une section pentue puis un replat. A droite les sommets acérés du Mont Brion rendent les lieux majestueux.

Je continue de brasser cette poudreuse tassée, mais de plus en plus profondément. J’enfonce d’environ 15 cm à chaque pas et je sens que mon rythme baisse.

Passage de Savolaire

La pente se raidit en approchant du Passage de Savolaire. De filer vers le milieu me paraît plus simple, mais une vieille trace m’incite à coller à droite de la falaise pour le Passage de Savolaire (chemin d’été). La grosse difficulté vient que le final, lorsque le chemin se courbe à droite en longeant ma paroi, est en neige dure à verglacée. Sur une pente raide, galère. Je passe à l’arrache, montant en escalier et débouche sur le Passage de Savolaire.

Pointe de Savolaire

J’arrive au col et me fait fouetter le visage par le vent. Et de plus la suite est compliquée : le chemin d’été a un court passage raide verglacé. Je déchausse et passe à pied ce sommet de la Pointe de Savolaire… pour mieux redescendre à un col.

Pointe des Lanchettes

La suite est une longue montée le long de la crête de la Pointe des Lanchettes. En montant, j’ai vu de belles corniches et par sécurité, je préfère progresser en contrebas. L’inconvénient c’est que ça devient galère entre des grosses congères, des arbres, des sections gelées et ce vent tempétueux. Je m’abrite à coté d’un épicéa pour une pause casse-croûte. La vue est dégagée, mais le Mont Blanc est caché par la Pointe de Nantaux.

J’arrive vers une section plus douce, mais je décrète le terminus : devant moi se dresse une section raide et vu les conditions, Sagesse me conseille de rentrer. Je reste un bon moment à regarder la suite, les larmes de mes yeux emportées par le vent.

Passage de Savolaire

Je descends donc, presque sur mes traces de la montée. Ça n’est pas du grand ski, mais c’est autrement plus agréable qu’à la montée. J’arrive au niveau du passage de Savolaire, mais descend plus au N. Un dernier coup d’oeil sur les Alpes, avec la Pointe Percée bien visible, et je m’engage dans le vallon de Savolaire.

Vallon de Savolaire

Le départ est raide, mais surtout je suis protégé du vent. Bonheur immense. Terrain raide au départ, avec une poudreuse compacte. Presque le paradis.

Les Serranants

Je rejoins le secteur des fermes de Serranants, mais au lieu de descendre par la route d’alpage, je file dans une combe plus au N. Vers le bas, cela devient plutôt du ski de combat, entre une neige délicate et la forêt. La traversée d’un ruisseau me vaut une gamelle et donc le plaisir de retrouver la route d’alpage est bien présent.

Malade

Je descends tranquillement et croise un grand groupe en raquettes et leurs accompagnateurs en montagne. Comme deux personnes sont peu en forme, je me propose de les accompagner pour la fin. Jouer au Saint-Bernard est toujours gratifiant. Comme j’ai du temps, je profite de regarder aux jumelles les pentes au S. Des traces de chamois, mais les bêtes sont parties. Tranquillement on finit par rejoindre le parking, à l’ombre. Le sommet n’est pas atteint, mais une journée ensoleillée en cet hiver plutôt gris, il ne faut pas rater cela.