France | Haute-Savoie

Pointe de Mandallaz

Lors de la traversée de l’Etale, en été, nous étions passé à la Pointe de Mandallaz. Dans la descente en direction de l’Aulp de Fier, nous avions rêvé d’être à ski. La veille, je suis allé au Mont Charvin et la Pointe de Mandallaz s’est rappellée à moi. En plus après le Mont Charvin technique, une randonnée plus douce s’impose.

La Joux

J’arrive au parking de La Joux, fin fond du vallon du Fier (nom du cours d’eau local). Le parking est grand, mais il se remplit vite. En cette belle journée, il est verglacé, au moins on part avec les skis au pied.

Route d’alpage

La montée se fait d’abord rive droite, en empruntant la route d’alpage. Vers 1250m, un pont nous fait changer de rive. C’est une route régulière en forêt.

On sort de la forêt vers 1350m, une abri en bois, vieux mais charmant marque le début. Le chemin bifurque et passe sous la falaise de La Tulle. On arrive à un col (Pt1561) après une courte descente (toujours un grand moment avec les peaux !). Les chemins se séparent pour ceux qui montent en direction du lac de Charvin

Aulp de Fier

Tranquillement on arrive à la ferme de l’Aulp de Fier. Puis juste derrière, il faut descendre une pente (comprendre à remonter au retour !). Avec les peaux, c’est toujours un gageur que de descendre une pente en devers.  On traverse une combe, remonte pour une nouvelle petite descente (gentille cette fois-ci). C’est le sport national ici. Retour à l’ombre pour monter quelques pentes plus prononcées dans le Champ Tardif. Une conversion compliquée par la neige dure. En fac de nous se dresse la face sombre de la Tête de l’Aulp.

On arrive à une sorte de col qui domine la gouille, recouverte de neige en cette saison. Je retrouve le soleil et babille avec les gens qui passent. Devant nous se dresse le sommet de la Pointe de Mandallaz.

Encore une descente, mais toute douce pour remonter au col du Pt1966 au niveau de la crête. La vue s’ouvre sur le Mont-Blanc et cie, c’est grandiose. La neige est déjà réchauffée et mes peaux bottent. La lutte s’annonce serrée.

Il s’agit désormais de monter la pente SO de la Pointe de Mandallaz. Souvent le long de la crête (attention aux corniches), mais la trace file dans le milieu de la pente.

Yvette

J’arrive au niveau d’un raquetteur en pleine souffrance : 3 pas en avant, une longue pause, … Ses camarades sont bien plus haut. La vie est injuste ! J’arrive à côté et c’est Yvette une camerounaise installée à Genève. Je lui indique le rythme à adopter et après tout je ne suis pas pressé et je décide de l’accompagner. J’adopte un rythme adéquate et surtout nous babillons comme des filles. Après tout une camerounaise qui aime la neige et le fromage, ça ne coure pas les rues … ni les flancs de montagne ! In fine nous arrivons au sommet … sans avoir fait de pause. Pas belle la vie ?

Pointe de Mandallaz

Il y a bien du monde sur ce sommet, une bande de lyonnais et même des gens du coin ! Je fais un tour à pied, vers la plateforme sommitale, mais me dispense du sommet exact. Je l’ai fait en été et la vue est la même. La vue est grandiose, l’Etale devant, le Mont Charvin de l’autre. Le Mont Blanc et La Tournette de l’autre côté. Que du beau monde.

Je marque une longue pause, profitant de la vue, d’une large compagnie et de mon casse-croute. Je descends en dernier.

Descente

La pente sous le sommet en neige décaillée est juste excellente Après la gouille et sa brève remontée, le but des descentes suivantes est d’éviter les remontées. Je vise le plus haut possible et ça fonctionne. Même pour rejoindre l’Aulp de Fier, j’y arrive, certes en coupant des pentes soutenues, déneigée et une petite avalanche. Mais je suis content d’arriver à l’Aulp de Fier sans remontée à pied où je rejoins le groupe de Lyon … qui ont porté leurs skis !

Après l’Aulp de Fier, je pensais couper plein O, ayant vu des traces … mais comme elles sont vieilles je renonce. Au col du Pt1561, un thalweg à l’ombre est prometteur. Des traces récentes et je m’y engage. Il y a un côté ski cross, mais je trouve cela ludique. En bas, un passage dans quelques arbres pour retrouver le chemin de l’aller au niveau de l’abri en bois (1350m).
La suite est la descente sur la route. En prenant de la vitesse, la route devient étroite, surtout qu’il y a des raquetteurs plus lents. Les virages serrés sont ludiques à souhait, un vrai bonheur. Chaud devant.
Je finis par rejoindre le parking de La Joux, en gardant les skis jusqu’à ma voiture. Pas belle la vie ?