France | Haute-Savoie

Pic de la Corne

Le Pic de la Corne est un sommet entre Abondance et Saint Jean d’Aulps. J’ai eu l’occasion de venir au Pic de la Corne en ski de randonnée ce printemps. J’ai l’occasion d’y revenir, mais à pied et pour varier les plaisirs ce sera par Saint-Jean d’Aulps

Saint Jean d’Aulps

Je me gare dans les hauteurs de Saint-Jean d’Aulps, les places de parc sont peu nombreuses.

Je pars tranquillement par le chemin le plus tranquille : la route d’alpage en forêt. Je passe devant plusieurs fermes pour arriver devant un hameau. Les chalets sont forts jolis et les lieux reposants.

En forêt

Ensuite la route devient plus pentue et devient un chemin en forêt. Les mollets chauffent un peu. Après un moment je sors de la forêt pour déboucher sur le lac de Damoz des moulins.

Lac de Damoz des moulins

Ce lac est tout mignon et surtout le cadre est grandiose. En faisant le tour, le Pic de la Corne s’ajoute au panorama. Grandiose. En s’approchant de l’eau, je constate que bien des sangsues y vivent. Première fois que je vois des sangsues. Je cherche le chemin dans les hauteurs au S, je monte, mais les aulnes ont envahis le secteur et ne vois pas ce chemin. Je rebrousse chemin et file entre pâturage puis forêt pour déboucher sur le 2e lac de Damoz des moulins. Les deux sont d’origine glacière, mais celui-ci se transforme en tourbière. Le pH est entre 5 et 6. Il y a bien des sphaignes. Je suis surpris de voir du vieux crottin de cheval (des chevaux pâturent en été) : le mélange entre biotope protégé et élevage m’échappe.

Je poursuis, le Pic de la Corne est désormais bien en vue. Le chemin monte, les muscles chauffent. La journée est chaude et la petite brise est appréciée.

Pic de la Corne

Un bref passage en forêt et je rejoins le col de Damoz des moulins. Désormais le chemin est presque un droit en haut. Les mollets chauffent encore et la pente finale est raide. Pas de difficulté sinon le cœur qui bat la chamade.

Je passe devant la croix et file par l’arête au sommet attenant. La vue est à 360°, des Dents du Midi, Mont Blanc au lac Léman. Magnifique. Mon seul souci est l’invasion d’insectes. Pas terrible pour la pause casse-croûte donc je reviens vers la croix. Non mais. Plusieurs personnes me rejoignent.

Depuis les hauteurs je vois le chemin que j’ai cherché au lac de Damoz des moulins : une belle tranchée parmi les aulnes. C’est donc mon choix pour le retour.

Galère

Je retourne au col de Damoz des moulins, la tourbière. Un chemin monte et file en forêt pour déboucher dans le cirque du lac de Damoz des moulins. Je longe une clôture, le chemin devient moins évident. Puis j’arrive dans les aulnes. Les aulnes ont été fraîchement coupés, mais le reste des branches est en vrac au sol. Ça devient galère, je m’aide du fil électrique, pas encore alimenté. Le plaisir fut d’en sortir.

Je rejoins le sentier du col de Crève-coeur, non nommé sur la carte. C’est pentu avec un passage raide, les mollets chauffent et le souffle se fait court. Une fois le col atteint, le chemin file en forêt en pente douce descendante. Quel bonheur.

Ferme

Je sors de la forêt, la vue s’ouvre avec le Mont Blanc en vedette. Une descente parmi des blocs et j’arrive devant la ferme de Brion. Les abondances sont dehors, mais ce qui attire mon regard est le jardin de cette ferme : il est d’une rare beauté. Quel soin est apporté à ce petit coin de paradis.

Sangliers

Je descends par la route, passe la ferme de Plan des Parchets et file en forêt. C’est pentu. La bifurcation suivante, le chemin part en dévers et remonte légèrement. Il y a quelques sections boueuses. J’entends des bruits de gibier et bien des minutes après, je vois une famille de sangliers qui passent à 100m en contrebas à toute vitesse. Peu importe la raideur, ils foncent. Première fois que je vois des sangliers lors d’une randonnée, l’émotion m’étreint. Puis le sentier repart en descente, assez pentu. J’arrive enfin dans les premières maisons, qu’il me suffit de longer pour retrouver le petit parking. Quelle journée !