France | Haute-Savoie

GR 96

Il semble que l’été veuille enfin se montrer et je profite de ce beau dimanche pour une escapade en Haute-Savoie. Le sommet de la journée est la Pointe d’Areu. La semaine dernière, j’étais au Petit Bargy, cela m’avait permis d’évaluer la hauteur de la neige. Par contre je soupçonne que j’aurai le droit à des névés.

Creux du Varny

Le parking est à 1050m, au Creux du Varny (nom non mentionné sur la carte), après un bout de route non goudronné, en terre. Il y a de la place (sinon il existe un autre parking plus haut, fin de la route autorisée).

Chalets de Mont-Ferron

Je pars en forêt, par un chemin pentu, mais sans soucis. Je sors des arbres pour arriver dans le hameau des Chalets de Mont-Ferron. La vue s’ouvre sur le Désert de Platé et surtout plus haut le Mont-Blanc, toujours aussi majestueux. A l’oeil nu, je peux voir la trace depuis le refuge du Goûter. Il y a du monde dans ce hameau. Je profite du soleil et de la vue, puis refile en forêt

Les Lanches

Le chemin file à nouveau en forêt. Un panneau indique, comme au parking, que le Passage du Saix est délicat. Le mieux est d’aller sur place pour s’en rendre compte. Le chemin monte et traverse plusieurs couloirs à avalanches. On se rapproche de l’impressionnante face E de la Pointe d’Areu. De loin, j’essaye de deviner par où passe le chemin, mais difficile à lire.

Passage du Saix

J’arrive sous la paroi E de la Pointe d’Areu, devant moi, au loin, deux randonneurs. Donc le chemin du Passage du Saix, file droit dans la paroi. Je m’engage dans ce chemin. Le Passage du Saix est sécurisé par un filin d’acier, dont certaines attaches sont … flottantes. Rien de rédhibitoire quand même. Le résumé est un passage étroit, avec la pente assez proche. Ça n’est pas aérien stricto sensu, mais cela fait son effet. Je suis sensible au vide et me mets donc en mode attentif. Ce Passage du Saix dure assez longtemps et la vigilance est de mise. Attention si le terrain est mouillé ou les névés encore présents. En résumé c’est un joli passage, un brin aérien qui demande un peu d’attention, mais procure un joli coup d’oeil.

Montagne de Chérente

J’arrive à la Montagne de Chérente, change de versant et quitte le minéral pour la verdure. Je retrouve le soleil aussi. Le sentier fait un grand détour par les Chalets de Vormy et je décide un hors piste pour abréger le parcours. Je file dans les pentes sous la Tête du Château. Sous ce modeste sommet, un névé me complique la vie, puis je retrouve le chemin de la voie normale. Je rencontre du monde et babille un peu.

Tête du Château

Je passe le plateau de Tête du Château et file par une pente douce sous la Pointe d’Areu. Le chemin se remet à monter, désormais dans la caillasse. Pas toujours évident de progresser sur un terrain en gravillons. Je croise un couple avec leur chien et arrive sans soucis au sommet de la Pointe d’Areu. La carte IGN donne ce nom, mais d’autres cartes (OpenStreetMap) précise que c’est la Pointe des Arbennes où je suis allé et la Pointe d’Areu est le sommet juste après la croix, le long de l’arête aérienne.

Pointe d’Areu (ou Pointe des Arbennes)

La place au sommet de la Pointe d’Areu est restreinte. Une modeste croix en bois, marque le sommet. Le Mont Blanc pile en face, parfait pour la pause casse-croute. La vue est superbe, du massif de Belledone, au Jura et bien sûr le Mont-Blanc. Un cumulus stationne sur le sommet de Pointe Percée, j’ai juste le droit à un bref éclaircie.

Col de la Forclaz

Il faut se résoudre pour partir et je descends pour le Col de la Forclaz. Le chemin est peu marqué, plus proche d’une sentier à chamois. J’arrive au col, un névé est encore bien présent. Au début plat, puis la pente devient sérieusement pentue, pour ne pas dire raide ! Mazette, qu’est-ce que je fais là ? Me montrant moyennant courageux, je longe la paroi, la chaleur ayant fait fondre la neige. Puis j’estime que je peux me lancer sur le névé, mais contrairement à mes habitudes, je décide d’y aller assis car plus facile pour freiner avec les deux pieds devant. Et c’est parti pour la grande glissade. C’est très rigolo, la neige gicle devant soi sauf qu’il a bien fallu freiner un maximum à la fin du névé. L’atterrissage ne s’est pas fait en douceur, main contre rocher, c’est le rocher qui gagne. Le bougre ! La suite est une descente raide dans un pierrier peu confortable. Ce passage en début de saison doit être étudié avec soins.

Chalets de Doran

Je rejoins le pâturage des Chalets de Doran, protégé par une clôture électrique. Le chemin se perd. Les bergers déplacent les moutons pour le plus grand bonheur du border collie. Puis je finis par trouver le chemin du retour via Saix Noir.

Saix Noir

La suite est un chemin varié, d’abord coupant les pentes rocailleuses abruptes. Ça monte … pour mieux redescendre. Tiens des câbles me rappellent le début du parcours. Mais ici, c’est facile … sauf si les névés sont encore présents. Tiens des bouquetins qui montrent le bout de leur frimousses. Cela fait plaisir.

Retour

Il reste à retourner en forêt pour suivre une route forestière peu intéressante. La carte IGN n’est pas à jour dans ce secteur. Je rejoins le hameau des Chalets de Mont Ferron et babille avec deux grand-pères sympathiques. Il me reste à descendre le chemin de la montée pour retrouver le parking.