Suisse | Vaud

Dimanche après-midi, il fait grand beau et c’est serait presque amoral de gaspiller cela ! Donc je choisis une randonnée dans la région, j’ai hésité entre le Mont-Tendre depuis Montricher, déjà réalisé le printemps 2010 sans atteindre le sommet, mais pour aujourd’hui c’est Châtel qui est retenu. Christian m’avait parlé de ce chemin, c’est l’occasion d’y aller.
Départ depuis le haut de Montricher, lieu-dit La Forêt (797m), il fait doux, +8°c. Je pense redescendre par le flanc E, via la forêt du Bois-Devens. La montée se fait presque intégralement dans une forêt, vu que les feuilles sont tombées et que l’exposition est S, on profite bien du soleil malgré tout. Peu après le départ, je vois un panneau par terre qui indique que la forêt est laissée à sa libre évolution sans exploitation forestière. Des arbres pourraient être sur le chemin et qu’en cas de vent, nous sommes invités à ne pas monter. Pour les arbres en travers, c’est surtout au retour que j’ai pu constater cela.
C’est au-dessus de 1100m que j’ai trouvé la forêt vraiment esthétique. Les arbres changent pour des épineux et le terrain est plus varié. Par là, je rencontre un retraité qui monte à son rythme et nous babillons un bon moment. A la fin il me préconise de descendre plutôt par la Combe de la Verrière, plus sauvage selon lui.
Puis je continue la montée, j’avance d’un bon pas et ma simple chemise d’hiver me suffit amplement. Après le Pt1271, le chemin officiel par à flanc de montagne, mais in situ il y a des traces qui partent sur la crête. Je n’allais pas rater cela et j’ai suivi cette sente qui m’a bien plus (quelques pas de I), mais quelle sympathique montée ! Puis la forêt laisse la place au pré d’Arrufens. La vue se dégage, derrière sur les Alpes vers Genève, puis plus loin vers les Alpes Bernoises et Vaudoises. C’est superbe. On passe devant un abri pour le bétail puis on quitte Arrufens. Il y a un panneau explicatif sur la réserve Pro-Natura (chiens en laisse donc) et le site archéologique (rien ne semble visible de ces fouilles).
Reste quelques pas pour arriver à Châtel où il y a du monde. La nouvelle croix de 2008 est déjà bien rouillée, j’avais déjà eu l’occasion de la voir en mars 2010 (déjà rouillée) et la croix de mai 2008, bein on comprend pourquoi il y en a une nouvelle !
Je profite enfin de la vue sur les Alpes depuis ce sommet, c’est grand, beau et on ratisse depuis les trois bernois jusqu’au Mont-Blanc. Il me semble qu’on voit tout juste la pointe du Cervin alors que depuis le Mont-Tendre on le voit assez bien. Il manquait la vue sur le lac de Neuchâtel, sous le stratus comme le Léman.
Jamais pain et fromage ne sont aussi bon que devant un tel panorama, surtout avec le soleil. C’est vrai que quand il pleut, vente et fait froid, le pain n’a pas le même goût, vous ne trouvez pas ? Donc là le pain était excellent … en plus c’est le mien !
Puis il faut s’arracher à ce spectacle, à ce moment qu’on souhaiterait plus long, mais qu’on garde au fond du coeur (et dans les muscles pendant quelques jours).
Au sommet, Nouchka m’envoie un SMS disant qu’elle vient de passer à Châtel et que la vue est fort belle. Le soir j’apprendrai que Christian est monté par le même chemin, mais à continué vers le Mont-Tendre. Sans se concerter, nous avons eu la même idée, mais on s’est raté au sommet !
Je descends du côté de la buvette de Châtel, mais en coupant court Les Ordons pour la ferme du Pt1294 : terrain pentu vers le bas, mais ça passe et j’arrive tout juste devant la ferme du Pt1294, même pas fait exprès. De là il y a une sente qui descend vers la Combe de la Verrière d’abord dans une clairière puis dans la forêt. C’est à l’ombre et il fait froid (au sommet j’avais remis la softshell et laissée pour la descente). C’est une route de 4×4, peu entretenue. Je passe par une clairière, pour retrouver la route à la fin (vers un mur de pierres sèches, pentu).
Puis vers le Pt1072 (la carte indique une fontaine, et le secteur est fort boueux), je vois un chemin qui part vers la gauche, non indiqué sur la carte. Comme je cherche à rejoindre La Forêt où j’ai mon scooter, je trouve que cela fait mon affaire et je m’y engage. Pour le côté sauvage, c’était déjà pas mal depuis le début du vallon, mais là c’est l’apothéose : il y a juste une faible sente et surtout des arbres à gogo couchés sur le chemin. Mais oui la forêt est laissée à sa libre évolution et elle ne s’en prive pas. Un peu comme la chambre d’un enfant qu’on laisserait faire ! Ola ! Donc c’est le gymkhana, mais la mousse a recouvert les troncs d’arbres morts ainsi que les rochers, c’est superbe. Enfin sauf le tronc d’arbre qui gène la progression et qui n’est pas recouvert par de la mousse et glissant comme la savonnette, là c’est moins marrant !
Puis j’arrive devant quelques vestiges et une longue clairière rectiligne dont la carte est marquée d’une ligne en traitillés, ce qui m’intriguait. Lorsque j’arrive sur les lieux, je constate que c’est le … stand de tir (les anciennes cartes mentionnent “Stand”). Bandes de sauvages (quoique on m’a prévenu du côté sauvage des lieux !), nous faire passer au milieu du stand ! Bon il était fermé, mais je n’ose imaginer l’ambiance pendant les tirs !
Il me reste à rentrer par la piste Vita pour retrouver La Forêt, c’est le moment du coucher du soleil, superbes couleurs qui m’ont accompagnées pendant mon trajet du retour jusqu’à Saint-Prex.