Suisse | Neuchâtel

Gorgier

Ce dimanche après-midi est annoncé beau et je me décide pour le canton de Neuchâtel. Je me grille quelques neurones pour trouver un endroit pas encore parcouru et je trouve que la Montagne de Boudry, à côté de Creux-du-Van, semble prometteuse. Pour rendre la balade intéressante, je pars depuis le bas de la montagne, soit le haut de Gorgier, au lieu dit La Bernette. Dans un virage (Pt822), je trouve une petite place de parc.

Truffe

En sortant de la voiture, je babille avec un autre randonneur garé devant moi. Il me dit qu’il est venu chercher la truffe avec son chien. Intéressant, première fois que je rencontre un chercheur de truffe et en plus il est causant. Il libère son chien, un Lagotto Romagnolo (sorte de caniche italien utilisé pour la chasse au gibier d’eau) qui se met de suite à fouiner, le nez, pardon sa truffe, au sol. Et 2m à côté de la voiture, sous un hêtre, il gratte. Son maitre finit de fouiller et trouve une belle truffe. Je suis épaté. Dire que seul j’aurai pissé contre cet arbre … et sur la truffe ! Mazette, je n’ose imaginer le nombre de truffes arrosées !

Ancien chemin : Pré au Favre

Je descends brièvement par la route pour longer le pâturage de La Benette. Quelques barbelés plus loin, j’arrive dans un chemin forestier un peu à l’abandon. J’en profite pour cueillir quelques plantes sauvages. Je traverse la route et sous le Pt879, le chemin se poursuit, mais n’est pas mentionné sur la carte. Un vieux panneau indique Pré au Favre. Les branches jonchent le sol, il faut passer sous quelques troncs. Vers 950m, je retrouve le sentier de la carte. Vers 1150m, je rejoins la route qui est assez passante. Je retrouve un chemin vers la cabane forestière, occupée en ce jour. Je passe devant la Combe du Laga, bien à l’ombre et retrouve la route, toujours aussi passante. Je remonte en direction du chalet de Lessy.

Le Lessy

Après un pâturage avec sa ferme, je rejoins les chalets de Lessy et son restaurant bien fréquenté aujourd’hui. C’est joli, mais je ne m’attarde pas. En dehors des sempiternelles rösti, jambon et croutes au fromage et autres plats diététiques, de la langue aux câpres est proposée (le mercredi). Tiens ça change. Je poursuis par une forêt et arrive dans le pâturage du Signal de Lessy.

Signal du Lessy

Je suis accueilli par un vent assez fort. Un portail permet d’arriver dans ce signal du Lessy. Une croix, un banc inutilisable. La vue s’ouvre sur le Val de Travers, mais point sur les Alpes (vue coupée par les épicéas)

Rochers des Miroirs

Je poursuis par le chemin direction Grande Ecoeurne. C’est une série de passages en forêt et d’alpages. Mais mon regret est de ne pas voir les Alpes. On ne voit que partiellement les Alpes via des trouées dans les arbres. Je croise du monde.

Highline (Slackline)

Au niveau de la Petite Ecoeurne, j’entends des voix et me dirige pensant trouver un joli point de vue. Que nenni, je trouve deux étudiants en train de tendre une sangle pour s’adonner à la slackline, l’art de marcher entre deux parois sur cette sangle. Je reste avec eux bon moment, il me font visiter l’autre point d’attache. Ils ne sont qu’aux préparatifs, mais je découvre ce sport en vrai. Sympa.

Grande Ecoeurne

Je poursuis toujours entre forêt et pâturages pour arriver à la Grande Ecoeurne. Là aussi un panorama permet de voir le Val de Travers mais pas les Alpes. Oh rage oh désespoir. Je vois un feu qui bouronne encore, est-ce un reste de torrée (cuisson du saucisson Neuchâtelois dans les braises). S’ils pouvaient bruler un bout de forêt, qu’on puisse voir les Alpes !

Fruitière de Bevaix

Par un sentier tranquille j’arrive facilement à la Fruitière de Bevaix. Le jour décline un peu et toujours pas de panorama des Alpes. Je discute avec un couple de retraité et ils me conseillent la Roche Devant (au Creux du Van). Oui, mais Creux du Van, je connais déjà (depuis la cabane Perrenoud, le Dos d’Âne ou La Baronne).

Ferme Pt1333

Je décide de tenter ma chance dans les hauteurs de la Montagne de Boudry. Un chemin confortable puis nettement agréable, me fait arriver sous la ferme du Pt1333. Pas d’Alpes en vue. Ca n’est pas mon jour de chance et la nuit tombe doucement. Je décide de couper, plutôt que de rebrousser chemin. Je coupe dans la forêt en hors piste, en suivi la ligne électrique. Elle coupe une route forestière non mentionnée sur la carte, donc je continue. Vers 1180m, je rejoins la route et décide d’être sage et de la longer. Je retrouve le sentier de la montée au Pt1144, m’égare un peu car pas de panneau pour mon chemin. Vers 950m, plutôt que de descendre par le chemin qui n’existe pas sur la carte, je suis la route car j’y vois à peine. Je rejoins ma voiture et sur le pâturage attenant, j’arrive juste à prendre des photos des tous derniers rayons du soleil. Au final, cette randonnée m’offre de jolies rencontres et une balade familiale, mais je reste frustré de ne presque pas avoir vu les Alpes.