Suisse | Valais

Pendant la semaine il a neigé dans les hauteurs, mais en regardant les webcams, je constate que la neige est trop faible pour sortir en raquettes. Après hésitations, je me décide à revenir aux mines du Mont Chemin au-dessus de Martigny (voir la visite la semaine précédente). De plus le soleil s’est acoquiné avec le Valais, laissant le Jura dans son rôle de pot de chambre.
Dans le train, je retrouve Jacques que j’avais croisé aux Becs des Bossons et qui m’avait refilé le tuyau de la source de Cambioula.
A Martigny, changement de train pour le TMR jusqu’à Martigny-Bourg (arrêt sur demande). Il fait plutôt froid (+1.4°c à Chemins-Dessous), le givre s’invite au sol et après la pause déjeuner, je file vers l’Amphithéâtre Romain. Je découvre qu’il y a une glacière attenante, comme quoi lire les panneaux touristiques vaut le coup ! A côté, il y a aussi le musée des chiens Saint-Bernard et de l’autre côté de la route, un reste pavé de voie romaine.
On reprend le sentier et après le cimetière, le chemin monte enfin et ainsi la température de mon corps. Par un joli chemin, j’arrive au verger de Chemin-Dessous qui offre une ouverture du Mont de l’Arpille au Grand Chavalard. A la fin du verger, je coupe par la grande antenne radio, les derniers mètres sont pentus et la barrière ne présente plus de problème grâce aux gamins du quartier. Il reste à suivre brièvement la route pour un dernier cheminement à travers la forêt et arriver à Chemin-Dessus.
Là, la vue s’ouvre avec en plus Le Catogne et ça n’est que devant la chapelle que je trouve le soleil. Comme la chapelle est ouverte, je profite pour la visiter et par bonheur fort bien chauffée. Ainsi j’ai trainé mes pieds, profitant de m’aérer et évacuer de la transpiration. A défaut d’eau bénite, voici la transpiration bénite !
Puis je traverse Chemin-Dessus, coupant quelques jardins et file vers Chez Larze. Ce détour vaut le coup, ce pâturage est fort joli, surtout que les vaches ne sont plus là et la neige venant recouvrir un peu l’herbe. Toujours en hors piste, je finis par arriver à la route (virage du Pt1227) où le sentier des mines débute.
Joli sentier sur une ancienne moraine du glacier du Rhône, à travers la forêt. Par un chemin débonnaire j’arrive à la mine de la galerie IV. On peut s’enfoncer assez profondément, mais je fus bloqué par un éboulement. Au milieu, il y a des galeries obliques, trop pentues pour être visitées. Je profite (je m’amuse surtout) pour des séances de light painting.
En contrebas de la mine, il y a les restes (du béton !) du téléphérique, puis le chemin monte en zigzag. Une galerie effondrée, un wagonnet sur voie decauville et je retrouve les mines de ma visite précédente. Donc je file vers le Col des Planches. Là je repère enfin le chalet du Mont Vélan, reste reconstruit de l’hôtel éponyme.
Après ma visite habituelle à l’ancien restaurant du Col des Planches, je descends au hameau Les Planches, fort joli. Comme il fait grand beau, je décrète un squat pour la pause casse-croute. Riche idée, non seulement la faim et soif furent calmée, mais plus bas (Vens) le soleil en cette saison, n’y était plus.
Je reprends ma route, descente par elle puis un chemin en forêt pour arriver à Vens (prononcer vince, en faisant rouler les r, surtout le dernier ;-) ) à l’ombre, en cette saison le soleil passe derrière Le Catogne. Je pose à plusieurs personnes la question de savoir où se trouve la mine de Vens, mais peu la connaissance, sauf un homme qui me dit grossièrement où elle se trouve. Entre le descriptif de cette mine et mes photos, je pense l’avoir localisée.
Pour l’instant, depuis La Médille, je descends vers Les Trappistes. Au début fort joli chemin en forêt, puis qui se fait de plus en plus pentu. L’impression de vide est saisissante lorsque le chemin semble filer droit vers l’abime. Mais un chemin raide accompagné de nombreuses chaines (à éviter par temps humide) permet de se jouer de la pente. Vers le milieu, les éboulis endommagent le chemin et il faut donc slalomer au mieux. Peu après on arrive devant le reste d’un bâtiment où se trouve vers le fond, l’entrée de la mine des trappistes. Il y fait chaud et humide, surprenant. La galerie fait un coude, en tout long de 20m. Au niveau du coude, un pan entier d’une lame de rocher est tombé, inspirant peu la confiance sur la solidité des lieux. Du coup, j’y vais des photos au flash, pour sortir assez vite. Par un chemin caillouteux en pente, je rejoins le haut de la carrière. Je la descends (je conseille de suivre plutôt sous Le Bioley) et rejoins la route passante de Martigny. Tenant quand même à ma santé, je rebrousse chemin et longe La Dranse, les rives étant accueillantes. Mais l’accueil se rétrécit et in fine je dois franchir par quelques pas, un bord escarpé et sablonneux de la rive avec une probabilité élevée d’un plouf dans La Dranse. Après le terrain redevient tranquille et par un pont j’arrive au camping où le shop de la station service me permet de recharger en jus d’orange, bienfait contre un refroidissement naissant dû au scooter.
Il me suffit de longer la route, une dernière traversée d’un champ pour rejoindre la gare de Sembrancher, 10 min avant l’arrivée du train.