France | Haute-Savoie

Lac de Darbon

L’été dernier j’ai eu l’occasion de venir au Lac de Darbon (voir cette randonnée) et l’idée de venir en hiver me titille. Cela bientôt deux semaines que nous avons des températures quasi estivale et que la neige devient problématique : pas de regel nocturne et des avalanches en pagaille. Les faces S font pitié à voir. Donc pour aujourd’hui pas de sommet, mais un tour.

La Planche (Novel)

Comme il faut se lever très tôt, j’adopte ma technique préférée : venir la veille et dormir sous tente. Ainsi vers 6h du matin, je pars depuis les hauts de Novel, La Planche et son parking terminus. Je longe la route, surpris de trouver de la neige, mais dès qu’il faut traverser la forêt, c’est fini.

Les Nez

Je rejoins le bas du pâturage (Les Nez) et retrouve de la neige. Les affaires reprennent. Je passe parmi des arbres. La pente se redresse doucement. Il faut que je trouve le chemin d’été en forêt au Pt1382 et ce n’est pas simple car je ne vois aucune indication. Une vieille trace me guide et je rejoins ce chemin en forêt et les skis à nouveau filent sur le sac. Je traverse ce chemin d’été, tiens des crottes de tétras lyre. La neige est peu portante, mais cela suffit.

Rochers de Chauffes Floras

Je débouche dans le bas d’une combe qu’il faut désormais remonter. Je retrouve le soleil. Cette montée est longue et la pente s’accentue un peu vers la fin. Par contre le cadre est joli avec les Rochers de Chauffes Floras. Derrière le Lac Léman en enfilade. Joli

Col de Pavis

Vers 1800m, j’arrive à un col (pas de nom, ni de cotation) et je débouche sur un vaste plateau. Cet endroit est de toute beauté. Des blocs sont éparpillés, le plateau est vaste et sur la droite le calcaire est acéré. Grandiose. Je progresse tranquillement lorsque je vois dans les hauteurs 4 bouquetins. Ils partent doucement. Ce secteur est un haut du lien de présence des bouquetins. Je rejoins sans soucis le Col de Pavis où j’enlève les peaux.

Lac de Darbon

Je retrouve un secteur ombragé et une neige dure. Je suis plus ou moins le sentier d’été et j’arrive dans les hauteurs du Lac de Darbon. On voit une petite partie en eau turquoise, le reste est pris sous la neige. Superbe. Je descends et file sans m’en rendre compte au milieu du lac. Je tâte avec mon bâton la partie visible de l’eau : mon bâton s’enfonce. Je remets les peaux et j’en profite pour mettre les couteaux, le secteur est toujours à l’ombre.

Col de Floray

Puis j’attaque la pente pour le col de Floray. Un peu plus bas que le chemin d’été. La pente est raide et j’apprécie les couteaux. Les conversions sont un peu techniques. Mais j’ai une diversion : un bouquetin marche sur la crête. A contre-jour c’est superbe. J’arrive au Col de Floray et ce que je craignais se réalise : les pentes sont en partie purgées de la neige. Je reste un bon moment, scrutant les pentes, mais il faut me résoudre à descendre à pied. Avec d’infimes précaution, je descends la pente E, raide à pied pour retrouve la neige plus bas. Il serait possible de monter au Saix de Bise (ou Pointe des Pavis), vu la chaleur et mon empressement de renter tôt, je n’y ai même pas pensé. Sinon la vue depuis ce col de Floray est panoramique.

Col de Bise

La neige est bien lourde et les gueules de baleine nombreuse. J’arrive malgré tout à rejoindre le bas du vallon. Je remets les peaux et ma surprise est de voir que je peux skier jusqu’au col de Bise. Au col de Bise, la corniche est assez grande, mais une fissure me permet de me faufiler. Au col de Bise, vue panoramique avec au fond le lac Léman. Sympa.

Chalets de Neuteu

La voie normale est de suivre le chemin d’été et de redescendre par la voie de la montée (Rochers de Chauffes Floras), mais il existe une option plus pimentée par les Chalets de Neuteu.

Par des pentes tranquilles, mais en neige pourrie, je rejoins les Chalets de Neuteu (déjà visité en été). Joli hameau, surtout les maisons du haut. Là on suit le bas du vallon pour filer dans un corridor … à avalanche. Mazette dans quoi je m’engage ! Mais non, ça passe. Certes ce n’est pas du grand ski, mais l’avalanche a purgé et laissé bien des boules. J’arrive au d’une partie raide et voir le cours d’eau. La vie se complique ici : le topo dit rive gauche, la neige dit rive droite. Va pour cette dernière option. Mais en descendant le doute m’assaille et je me demande si je ne suis pas au-dessus d’une barre rocheuse. Que nenni, mais le terrain est raide et je tricote parmi les aulnes. Cela n’est pas du grand ski, mais je rejoins le bas … entier

La Planche

Il me suffit de suivre ce vallon. Au passage c’est la frontière entre la France et la Suisse. Je traverse le cône d’avalanche en bas et retrouve des pentes agréables. Il me reste à enlever les skis pour les porter et finir à pied à travers la forêt pour rejoindre le parking de La Planche.