France | Haute-savoie

Lors de ma première visite au Môle, la météo était nuageuse et n’avait pas permis d’apprécier le panorama depuis ce sommet. Cela appelle donc une nouvelle visite. J’avais prévu une sortie ailleurs, mais la météo de ce samedi est annoncée belle, presque la seule belle journée de la semaine, surprenant car d’habitude c’est plutôt le contraire.
Pour mettre un peu de variété et de dénivelé, je choisis de partir de La Tour, flanc NO du Môle (même montée qu’Alain) et son grand parking à côté de l’église. Trouver La Tour sans GPS relève de la gageure !
Au départ, un panneau annonce 4h30, comme d’habitude en France, il ne faut pas se fier au timing. J’ai mis 2h30, certes d’un bon pas, mais en prenant le temps pour les photos. Le chemin s’enfonce dans la forêt, par un sentier doux, après avoir traversé une route forestière, le sentier se fait bien plus pentu et cela ne va pas s’arrêter avant L’Ecutieux. Une bonne chaleur me faisait perler la sueur sur le front, mais pas assez pour qu’elle coule. Ca me chatouillait le visage et je me suis demandé si je n’allais pas renommer mon site chatouillee.ch !
A L’Ecutieux, on sort de la forêt, l’alpage est occupée par les vaches et la vue s’ouvre. Une brise me permet d’évacuer de la transpiration. Je décide de filer droit pour arriver au col de la Tête de L’Ecutieux. Là la bise est plus forte et permet à mon t-shirt en laine de sécher. Le sommet de la Tête de L’Ecutieux offre une belle vue sur la plaine de l’Arve. Une petite descente pour passer sous la ligne haute-tension puis la dernière montée pour Le Môle qui mettra les muscles des mollets à rude contribution.
L’arrivée au sommet du Môle est superbe, c’est bien fleuri et la vue se dégage sur les Alpes avec le Mont-Blanc en seigneur local. Superbe. Je me dispense du sommet lui-même, visité lors de la randonnée précédente. Je m’installe à côté de la croix, pour la pause casse-croute, en face du Mont-Blanc. Un gros instant de béatitude, le rhume des foins est resté plus bas (où je le retrouverai !) et je crois même que j’ai piqué du nez !
Après 1h15 de pause, il faut bien se résoudre à descendre et je pars par l’arête SE, assez pentu. Puis en direction des Granges où je trouve deux fontaines qui me permettent de recharger la gourde. Je poursuis par une route forestière pour Granges de Cormand et au lieu de prendre le chemin pour La Char comme prévu (je le trouvais trop long), je file vers Gonrad avec une section en hors piste en vue. A Gonrad, je file vers le Pt1211 et découvre une sente bien marquée que je m’empresse de suivre. Le sentier rentre dans la forêt et les feuilles le cache parfois. Il m’a fallu deux fois rebrousser chemin pour retrouver la sente et d’autres fois suivre mon instinct, mais j’ai finis par retrouver la sente.
Cette sente est parfois raide, les bâtons furent appréciés et elle contourne des petites falaises. Cette sente est donc à réserver aux bons randonneurs. Je découvre, encore une surprise, le Chalet de Plan du Môle, 926m. Il est abandonné et gardés par les orties. En poursuivant vers le bas, j’arrive sur un ancien sentier abandonné, balisé par des marques rouges. Il est presque en pente normale ! J’arrive ainsi sur un ancien chemin forestier, lui aussi abandonné, qui me conduit facilement sur la route de Montrenaz qu’il suffit de suivre pour rejoindre le parking après 6h45 (pause incluse).
Détail technique, le bouton stop de mon GPS (Holux M-241), a été appuyé à l’insu de mon plein gré, juste avant le Chalet de Plan du Môle. J’ai pu reconstituer avec les points du smartphone (lorsque j’interroge la carte, un point est enregistré). J’ai donc reconstitué la fin de la course qui est donc grossière entre ce chalet et la route.