Suisse | Vaud

Une journée annoncée avec une météo mitigée et je décide de refaire une randonnée du côté du vallon de Nant : la crête allant du col des Pauvres, col des Perris Blancs, col des Martinets et sous la Dent de Morcles. Ce sentier n’est pas indiqué sur la carte, mais est un reste des aménagements de l’armée pendant la seconde guerre mondiale. Ainsi nous passons devant les anciens abris creusés dans la roche et nombreux dans le secteur. Cela fait ainsi une visite historique.
Cette fois-ci au lieu de partir depuis Cinglo et Savolaires, je pars depuis sous Javerne (quelques places de parc au niveau du panneau d’interdiction de circuler) pour le sentier montant doucement vers la ferme d’Euzanne (petite restauration possible). J’échange quelques mots avec le fermier, sympathique, qui trouve que la météo est trop humide et lourde ce qui favorise le développement des mouches et les ennuis pour les vaches !
Je poursuis par la combe Le Velar via Le Plan de l’Eau Froide, le chemin comme indiqué sur la carte se perd un peu dans le milieu de la combe, mais il suffit d’avancer dans cette combe pour le retrouver plus loin. Ensuite le chemin par sur la gauche, dans un arc de cercle, pour monter vers le col des Pauvres. Le sentier monte bien, un court passage au-dessus d’une ravine puis nous arrivons dans le secteur caillouteux du col des Pauvres, 2211m. Ce col est marqué d’une croix, il y a aussi un mémorial et un arbre sec, drôle d’ambiance !
Ensuite on part sur la droite pour la Pointe d’Euzanne (Pt2326 sur la carte), secteur caillouteux au début et qui fait passer devant la belle Dent Rouge. On retrouve une partie herbeuse pentue dans la dernière section. Etant déjà passé par ces vires il y a quelques années, je me rappelais qu’il fallait trouver un passage étroit sur la droite sous le sommet. Je le cherche des yeux, mais ne le trouvant pas j’arrive au sommet. Pendant cette montée, je vois une personne derrière moi qui monte aussi et me rejoins au sommet, une dame de la région. En descendant de quelques mètres, nous trouvons le passage, quelques pas de descalade (du II ou 3), nous permettent de retrouver le sentier, on contourne donc le sommet par le flanc O. Une montée en devers nous permet d’arriver sur le plateau avant la Pointe de Pré Fleuri, mon passage préféré, normalement bien fleuri.
Puis nous passons devant les cabanes taillées dans la roche avant d’arriver sur le secteur escarpé : le sentier devient étroit et longe un dévaloir. Pour les enfants, prévoir peut-être une corde … pour rassurer les parents ! Techniquement il n’y a pas de difficulté, c’est juste l’ambiance aérienne. Puis nous arrivons au col des Perris Blancs où ma camarade d’un temps descend directement à la cabane La Tourche.
De mon côté je poursuis par un chemin tranquille jusqu’à la Pointe des Martinets où nous basculons dans le flanc S des Dents de Morcles. Le chemin est à nouveau taillé par l’armée à flanc de paroi, les cabanes militaires se dévoilent à nouveau. Au col des Martinets, je marque une pause, étant venu en hiver, j’essaye de me souvenir des lieux. Une fine pluie me fait abriter devant une cabane militaire. Après la pluie, non pas le beau temps, mais une hésitation, de loin le chemin, peu visible, semble aérien. Mais je me lance et finalement ça passe bien, sauf un court passage dans un sol meuble. Ce passage garde quand même une ambiance aérienne.
Je rejoins le chemin de la Grande Dent de Morcles et le descend. La seule difficulté fut le sol mouillé qui conjugué avec la gravité, m’a mis à terre. Heureusement le sac à dos a joué le rôle d’amortisseur. Après Rionda, 2156m, on retrouve la route où la grosse difficulté de la journée fut de traverser un névé bien pentu, en compagnie de deux dames. L’union fait la force, nous avons mis nos idées en commun. Arrêt à la cabane La Tourche (voir cette randonnée depuis Morcles pour un panorama au soleil) pour un thé, non pour la saveur médiocre du Lipton, mais pour le chaud et l’ambiance.
Les affaires reprennent via la Croix de Javerne où l’armée s’est encore amusée avec un bunker (fermé). Descente par un chemin confortable et bref détour à Gros Châtillon que je ne connais qu’en hiver. Puis on rejoint rapidement la ferme de Javerne dont les cochons, curieux, viennent vers moi, mais je me suis abstenus de caresses envers eux. J’aurai dû leur rappeler leur destin de saucisson sec pour voir l’effet ! Sinon achat de fromage de chèvre au paysan. Les biquettes sont davantage mes copines, bien que les caresser laisse une odeur tenace sur les mains !
Le sac bien chargé par des kilogrammes de fromage, la route m’a permis de rejoindre le scooter.