Suisse | Berne

Cet automne 2013 est en train de rattraper la quotepart de soleil d’un été qui d’indien serait plutôt un Mohican (plutôt connu pour être le dernier, encore un cancre !). Il a neigé légèrement pendant la semaine, amenant une petite couche de neige. Mon coeur balance entre partir de la plaine à pied ou prendre les raquettes plus haut. Le stratus, fidèle compagnon de cette saison, fut le juge : en dessous de 1200m, le soleil tu ne rencontreras point ! Quoique pour les ascendants vers-de-terre, le bonheur serait grand ! Je décide de poursuivre la découverte du secteur de Jaun, fin fond de la Gruyère. N’ayant peur de rien, sinon que le ciel me tombe sur la tête (ou d’avoir un Schublig moutarde Tomy), j’ai passé la frontière bernoise, pour me garer au Jaunpass. Ici le gruëzi se prononce plus doucement “grézi”, limite chantant. Au Jaunpass, il y a une zone protégée, le Bruchsee bien jolie, surtout avec la brume matinale. Le but de cette randonnée est de monter au sommet du Hundsrügg par sa crête confortable.
Passé le large parking, je peux mettre les raquettes. La route est damée, mais je profite de cette première pour tâter la poudre. Presque 10cm et grand soleil. On passe devant une buvette préfabriquée pour longer la route qui monte doucement. Passé quelques virages, je file sous le téléski et remonte plus ou moins droit en haut.
Ensuite un plateau pour une montée pentue et rejoindre la crête confortable. On arrive devant la cabane de Oberenegg, ouverte en ce jour. A partir de là, on file par la crête confortable pour arriver au sommet du Pt1926, flanqué d’une croix en fer. La vue ratisse large, presque du 360°, coupée par le sommet Hundsrügg. Puis je repars, mais cette fois-ci en faisant la trace, l’Oberenegg semble être une destination à lui tout seul.
La suite se fait le long de la crête confortable, avec un passage dans le flanc de la montagne. Juste avant d’arriver au sommet du Hundsrügg, la pente se redresse et une corniche naissait. Ce sommet (2047m) est un plateau offrant bien de la place et là vue panoramique ratisse à 360°. En ce jour de fin d’automne, c’était magnifique. J’ai marqué là une pause casse-croute, jouant avec un corbeau, quémandant pitance. Il a bien fallu se résoudre à quitter ces lieux, la vie est dure !
Ayant choisi l’option de descendre dans le bas du vallon, direction Nüjeberg, j’entame la descente via l’arête SE, bien pentue. Je passe devant la ferme Schiltenegg et suit la route. Au Pt1768, un panneau m’indique Jaupass en 1h50. Comme il y a peu de neige en bas, je change mes plans et suis le panneau. Je remonte ainsi à la ferme Läuber. Il y a un chemin direct depuis la ferme Schiltenegg. La suite est un chemin d’été qui coupe des devers importants. Il y a avait peu de neige et cela passait bien, mais avec plus de neige, ce chemin n’est pas recommandable. En raquettes, je préconise soit de rentrer par la crête de l’aller ou de descendre dans le bas du vallon. Je traverse une zone boisée et au Pt1899, une belle trouée me permet de voir la crête de l’aller.
Je décide donc de remonter sur la crête et tout heureux je retrouve la vue panoramique et le soleil ! Pas belle la vie ? Ensuite, je retrouve facilement le sommet Oberenegg et entame la descente. Le stratus ayant rempli la plaine, toujours un beau spectacle … tant qu’on le voit de dessus ! Le soleil commence à se coucher et je bénéficie d’un immense spectre de Brocken (halo arc-en-ciel). A la cabane Oberenegg, je profite de la neige pour couper court puis il me reste à suivre les traces pour retrouver le Jaunpass.
En prime, une vidéo réalisée avec les photos de la journée, prises par la webcam locale.