Randonnée en raquettes à Haut Sex depuis Torgon et La Bourri. Retour par le col de Chétillon

Nous partons depuis le départ des pistes de Torgon qui font partie des Portes du Soleil,  cela me fait bizarre de retrouver la foule des skieurs en famille. A force de randonner en nature,  on en oublie parfois les grandes joies de la cohue dans un parking. Nous partons tranquillement le long des pistes,  en remontant la piste de descente et en se tenant sur ses gardes.  Le danger n’est pas l’avalanche,  mais les skieurs d’en face. Le secteur est à l’ombre et il fait froid.

Nous quittons la piste,  devant quelques arbres avec un panneau en bois qui indique Recon.  Nous empruntons une route d’été,  utilisée par les randonneurs.  Nous passons un petit chalet où la vue s’ouvre sur le bas des pistes.  Puis nous arrivons à la ferme de Recon, toute fermée.  Plus loin le bonheur est de trouver le soleil… Pour mieux le perdre peu après.  La vie est injuste je sais.

Une nouvelle fois,  il faut remonter le long de la piste de ski…  Et surveiller le danger…  qui descend à toute vitesse sur deux lattes. Nous arrivons au niveau de Recon.  Une ferme sur le côté et surtout sa buvette.  L’odeur de la soupe a eu raison de nous,  car il est midi.

Et nous voilà,  au chaud en train de déguster la soupe aux légumes et fromage (13.- CHF) dans la buvette nommée La Bourri.  La Bourri signifie la bergerie en patois. Puis il faut bien quitter ce doux lieu pour retrouver le froid piquant de ce secteur à l’ombre.  En été,  il paraît qu’il y a des mouflons,  mais lors de mon passage en été,  je ne les avais point vu.

Nous filons par le chemin d’été pour le col de Recon. Un peu de dévers pour tordre les pieds,  puis une remontée de la piste de ski,  bien pentue pour rejoindre le col de Recon…  Et le soleil ! Tiens il y a un papa qui dirige sont fils de 3-4 ans avec deux cordes,  tel un cerf volant.  Mignon.

Pour nous c’est désormais le hors piste dans son sens le plus  direct.  Nous filons par le chemin d’été qui passe d’abord à la lisière de la forêt.  Le chemin devient pentu,  puis raide.  Pour l’avoir passé en été,  je pourrai dire que cela chauffe les muscles,  mais là l’adhérence devient plus délicate.  Je commence à trouver cela rigolo…  Mais je suis le seul de la troupe à le penser.  En plus le bord de la falaise est tout proche,  créant une ambiance alpine. Le stress m’envahit pour mon groupe.  En plus l’une des nôtres à des raquettes peu adaptées au terrain alpin (toutes les raquettes ne se valent pas).  In fine ce sera pour elle,  à pieds avec des mini crampons. Avec attention nous progressons,  le terrain s’adoucit un peu plus loin…  Mais reste pentu.  Les zigzags s’enchaînent.

Une traversée en dévers,  puis une dernière remontée pour finir par une progression le long de la crête.  Ce sommet se mérite,  mais la récompense est belle au sommet de Haut Sex : le panorama est grandiose, Dents du Midi,  Mont Blanc,  Pointe Percée,  Mont de Grange,  Cornette de Bises,  Grand Combin et tous les autres.

Nous marquons  une pause puis repartons brièvement sur nos pas pour trouver un large chemin.  Nous arrivons au col de Chétillon.  La carte ne mentionne pas de chemin,  mais un panneau jaune d’été est posé.  Là,  il faut descendre dans une jolie pente,  surtout encore poudreuse …  car à l’ombre.  Un passage en dévers pentu,  permet de rejoindre un plateau en pente douce.  C’est agréable et il y a quelques traces de ski de randonnée. Nous passons à hauteur de la ferme de Chétillon,  puis continuons tout droit.  Ensuite les traces se rapprochent de la forêt,  par un passage pentu.  Il reste à descendre la dernière pente,  plutôt raide pour retrouver le chemin de la montée. De là,  nous suivons sagement la piste de ski pour retrouver le parking.