Suisse | Valais

Dans la semaine il a un peu neigé, oh pas de quoi s’exciter, environ 5 cm. Je prévois d’aller du côté de Bourg Saint Bernard et loue une voiture Mobility. Vendredi on se téléphone avec Christian qui finit sa semaine de vacances et est venu plusieurs fois dans le vallon de Barme (Champéry). Quoi skier si bas, à moins de 2000m ? Et pourtant j’accepte et annule la réservation Mobility.
La météo annonce du gris pour l’après-midi, donc nous visons un départ au plus tôt car ce sera une grande journée … qui commence par le télésiège pour rejoindre le Col de Cou (col de Coux sur la carte IGN). Il faut prendre les télésièges de Grand Paradis, Planachaux puis le téléski Ripaille (total 15.- CHF, 3 tickets). Plus simple, dites que vous allez en ski de randonnée au col de Cou, le personnel connait !
On descend par la piste devant le restaurant Le Lapisa, la piste était fermée, sauf jusqu’au restaurant où ils vous remontent en moto-neige, rien pour cela on a envi d’y manger ! De là nous quittons la piste pour une route d’alpage qui est assez enneigée. Après La Pierre (1674m), nous mettons les peaux pour attaquer les pentes douces du vallon Les Creuses. En plus il fait beau. On se fait doubler par un skieur en Scarpa F1, un retraité (ou pas loin) en grande forme. Nous, nous prenons notre temps, la vie est belle, le vallon aussi et le soleil généreux. Pourquoi se presser ? En plus la neige est croutée ! Au milieu de la combe, on voit le retraité redescendre déjà, bigre !
La montée est toute douce, ces pentes sont idéales pour débutant, il me semble avoir fait une conversion sous le col de cou. Sous le col de Cou, Christian part directement pour La Berthe, mais de mon côté une visite à l’ancienne douane s’impose. Je suis content de passer en hiver et retrouver ces lieux après une visite l’été précédent. L’endroit est toujours aussi beau, Le Vanet est bien dégarni. Le Côté français est joli, mais je n’arrive pas à reconnaître les sommets lointains. Un gros voile d’altitude est au fond sur la France, le polarisant (des lunettes comme celui de l’objectif) le fait ressortir en très léger rose, fort joli. Ces nuages, je le comprendrai plus tard, serons sur nous dans quelques heures !
L’arête pour La Berthe n’est plus enneigée, donc je bascule du côté français pour rejoindre ce sommet, neige un peu dure !
Au sommet nous marquons une petite pause, puis descendons vers le col de Bertolet, là où se trouve les filets des oiseaux en automne. On m’avait interdit le passage en automne, ce qui m’avait énervé, mais là les oiseleurs ne sont pas présents et nous pouvons donc passer. Après la cabane des oiseleurs, il y a une courte montée, nous avons déchaussé par commodité, d’autres sont montés en crabe.
Puis nous arrivons dans les pentes à l’ombre sous le col de Bertolet (IGN : Bretolet) et sous la Combe des Colombés. Magnifique poudreuse qui nous attend, la surprise du jour : c’est la meilleure neige de tout ce début d’année et nous sommes en dessous de 2000m ! Les wouah à la Michael Jackson furent nombreux (enfin il pouvait en aligner 46 par chansons). Je fus donc déçu en bien ! Que du bonheur !
Nous arrivons en bas de Berroi, complètement ébahis par la neige ! Il nous reste à remonter par la route, encore enneigée, contrairement aux pentes S de Berroi. Christian doit composer avec une fixation gelée qui refuse de se bloquer (d’où l’expression : elle débloque !). Nous arrivons à la ferme Alpage de Berroix (avec un ‘x’), Pt 1816 sur la carte.
Nous marquons la pause casse-croûte là et profitons du soleil qui se fera rattraper par les nuages pendant ce temps.
Après notre longue pause, nous descendons sous l’Arête de Berroi directement vers Les Boutiers et là encore une bonne surprise, de la neige poudreuse, mais sur fond dur ! Mais c’est un coin à champignons poudre ! Vers Les Boutiers un peu de gymkhana et nous finissons par rejoindre la piste qui est le dernier endroit enneigé, tant les champs sont dégarnis en bas. Il faut parfois pousser, mais nous pouvons rejoindre Grand Paradis à skis.
Dossier sur le col de Cou