Suisse | Vaud

Une semaine bien pluvieuse et le weekend annoncé est du même acabit. On scrute la météo et c’est bien compliqué de choisir car la pluie va arroser. Il semble que le Jura serait, pour une fois, préférable, le Joran aidant. Je prévois donc une petite course, car je serai accompagné de ma tante Nouchka et Stéphane. Je prévois donc de monter depuis le bord de la route menant au Col du Marchairuz à Crêt de Montisé, en passant par la Glacière de St-Livres.
Samedi matin, il pleut par intermittence, début de l’après-midi, il pleut toujours par intermittence ! On part quand même. Le matin j’ai mis de la graisse sur les chaussures, les guêtres et le pantalon de pluie au fond du sac. On est donc prêt.
Départ de la course, sur la route du Col du Marchairuz, Pt1080, 10°c à 1000m, dire qu’on est à deux jours de l’été ! On emprunte une route goudronnée (celle qui serpente jusqu’à La Correntine), puis très vite elle continue en route forestière. On croise un escargot, après tout c’est du beau temps pour lui. Puis vers 1240m, nous partons sur la gauche ; il n’y a pas de marquage (jaune) jusqu’au Pré de St-Livres, il faut donc être vigilant. J’avais le déroulement de la course, mais l’incertitude de la course liée à la pluie m’avait fait reléguer ce point et je me suis donc remis à mon smartphone/GPS.
Les herbes sont assez hautes et nos guêtres sont appréciées, on traverse une première fois la route, on enjambe un arbre mort et en dernier une barrière pour arriver dans le Pré de St-Livres. On traverse encore la route, pour arriver à la ferme de St-Livres. Voyant sur le portail que des fromages de chèvres sont en vente, je me dirige vers cette ferme. Le fermier est fort sympa, 30 ans qu’il vient de ses Vosges pour l’estivage des génisses. A ses débuts, la stalagmite de la glacière le dépassait en hauteur, mais actuellement c’est le contraire.
On se dirige à travers champ vers cette glacière, la pluie se fait plus sensible et je sors ma veste anti-pluie. Dans ces herbes fort hautes, les guêtres avouent leur limite, et le bas du pantalon devient une éponge. On arrive à cette glacière, protégée par une barrière. Par des échelles en fer, je descends jusque sur le névé. Le froid des barreaux engourdi un peu les mains. Je descends à mi-hauteur, le névé est rempli de feuille qui facilitent la tenue. J’aurai pu continuer plus bas, mais la faible luminosité et les troupes d’en haut qui s’impatientent m’ont fait remonter. A la majorité, on rebrousse chemin, Nouchka a la fringale et la promesse d’un chocolat au lait chaud a fait son effet. Si j’avais été seul, j’aurai continué, mais en groupe il faut s’adapter !
On repasse dans les herbes hautes pour une deuxième couche, on profite de la vue sur l’enclos en mur de pierres sèches (destiné à conserver de l’herbe pour le fourrage), joli, mais inusité actuellement. Vers 1100m, j’ai tenté la variante du chemin pédestre plutôt que la route forestière, mais cela n’a duré que quelques courts instants, trop court à mon gout !
Puis on retrouve la voiture, fin d’une balade genre celle du dimanche, mais le fait de prendre l’air (et l’humidité) a fait du bien au moral, en fin de balade je m’amusais à chanter “I am singing in the rain”, par contre il va falloir que j’apprenne la suite des paroles !
Au sujet des glacières, un excellent article dans la revue du club alpin Suisse (PDF) et aussi ce site complet sur les glacières du Jura Vaudois.
Voir cette randonnée pour une visite approfondie de cette glacière.