Suisse | Vaud

Dent de Corjon

La Dent de Corjon est un sommet que j’ai déjà eu l’occasion de faire (voir cette randonnée), via le couloir et sa chaine pour la montée. Je m’étais dit qu’il faudrait une fois la faire par la voie normale. Aujourd’hui est le grand jour, il va falloir faire preuve de bravoure ! Je décide de partir depuis le versant S de l’Hongrin

Hongrin

Je longe avec mon véhicule la route passant par Allières qui remonte l’Hongrin. Je m’aperçois qu’un panneau d’interdiction est placé peu avant ma place de parc. Bon, je suis là, tant pis. Je me gare au mieux sur le bord de la route.

Le Tsato

Je longe brièvement la route et enjambe l’Hongrin par un pont. L’occasion de discuter avec le vieux berger pour qui le pont est sa place de parc. Bel échange. Puis je rentre dans le pâturage de Tsato. Le sentier serpente puis monte. Il y a une ruine. Je fais un détour pour la visiter. On dirait une ancienne étable. Je reviens et monte sur le sentier. C’est pentu. Depuis que je suis rentré dans le pâturage, le bellement des moutons se fait entendre, ainsi que l’aboiement du patou. En plus un panneau nous informe de sa présence.

La Savoleyre

Un joli passage en forêt puis il faut rentrer dans le pâturage suivant. Panneau d’avertissement que le patou est présent. Je monte tranquillement, en me faisant discret. Les moutons sont sur la gauche, donc je coupe le sentier pour du droit en haut à droite. C’est sportif, mais autant ne pas attirer le patou. Je traverse à nouveau une petite forêt, pour retrouver le pâturage. La ferme de Savoleyre est juste devant. La vue s’ouvre.

Pierre

J’arrive au niveau de Savoleyre et je salue le berger, Pierre. On échange, puis il me propose de l’accompagner, car il va nourrir les patous. Tiens l’occasion en or. Je l’accompagne et il appelle les deux patous : Zorro et Aria. Ils sont costauds et on dirait des ours. Auprès de leur maitre pour la saison, ils sont doux … comme des agneaux ! Bel échange avec Pierre pour découvrir son passé et sa vie de berger. On retourne, avec le border collie Milla (va pour lancer des bâtons !)

Col des Gaules

Je quitte Pierre, traverse le pâturage et retrouve le sentier. Il part en dévers, passe à travers quelques arbres pour atteindre le col des Gaules.

Crau Dessus

Un  portail de franchi, puis c’est la descente raide sous le col des Gaules. Il y a un passage délicat, le long d’une ravine, terrain raide, en dévers et peu d’accroche. Puis la pente s’adoucit et je traverse le pâturage pour atteindre la ferme de Crau Dessus. Là, les chèvres et moutons font la sieste à l’ombre. Un tas de fumier plus loi, je descends une route de 4×4.

Les Pâles

A une bifurcation, je remonte, à gauche toujours par une route d’alpage. Je croise quelques personnes. La route est taillée le long d’une falaise des Pâles. C’est un peu monotone (un mémorial en guise de variété), mais régulier.

Pâturage

Je débouche dans le pâturage et là, il faut se résoudre à passer sous le fil électrique. Je monte au mieux, mais le terrain massacré par les vaches n’est pas confortable. Après un bon moment, je finis par rejoindre la crête, ou plutôt en contrebas au début.

Dent de Corjon

Je croise un jeune couple qui descend, seules personnes rencontrées sur ce sommet. Je continue tout proche de la crête pour venir buter sur une faille dans le rocher. Là, il faut sortir les mains des poches et c’est de l’escalade, facile, mais escalade (du III). Il reste de l’humidité d’il y a quelques jours et je monte avec grande précaution. C’est court, les prises sont bonnes, mais je n’ai pas envie de tomber. Je retrouve la crête et on la longe parfois sur le fil. La gêne vient de sapin dont il faut écarter les branches. Il faut une certaine résistance à ce sentier un peu aérien. Tiens je vois des edelweiss, mais quel agréable surprise (à deux endroits, environ une dizaine en tout). Une descente puis remontée pour arriver sur le sommet de la Dent de Corjon. Rien pour le marquer, ni croix ou cairn. Mais quelle vue à 360°. Superbe. Je reste au sommet un long moment, profitant de la vue et d’une sieste.

Corjon

Je redescends par le même chemin, repasse la crête (tiens un écureuil file) et son exposition pour retrouver la faille. À la descente, c’est plus impressionnant. Je prends le temps et descends en avant. Lentement, mais sûrement. Juste après, je file à gauche, terrain raide, mais qui me permet de retrouver le pâturage (il faut passer sous le fil électrique). De là, je descends en travers pour rejoindre l’abreuvoir des vaches où il y a un sentier. Je rejoins la route et passe devant la ferme de Corjon.

Les Châtelards

À la ferme de gauche, je descends par la route d’alpage. C’est tranquille. Un passage en forêt le long d’une falaise. Cela m’emmène sur la ferme des Châtelards.

Pierra Derrey

De là, un sentier en forêt qui après une descente bifurque à droite. C’est un secteur joli. Je sors de la forêt pour poursuivre I dans le pâturage, salutation à Marguerite. Je passe à côté de la ferme de Pierra Derrey, je fais juste un crochet pour voir la cabane en bois des enfants, bien mignonne.

Retour

Puis retour en forêt, encore une belle rencontre puis c’est le retour par la route le long de l’Hongrin. Cela me permet de retrouver mon parking improvisé.

Conclusion

La Dent de Corjon reste un sommet technique où il faut maîtriser des passages sur crête aérienne et une fissure d’escalade. En dehors de cela, on peut faire le tour proposé en évitant le sommet. La rencontre avec le berger de Savoleyre est sympathique. Vente de saucisses sèches.