France | Haute-Savoie
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Cornettes de Bise

Les Cornettes de Bise domine le secteur du Chablais, entre Bise en Haute-Savoie et le Lac de Tanay dans le Valais. L’idée du jour est de voir le lever du soleil au sommet des Cornettes de Bise. Les applications et site web ne sont pas d’accord sur l’heure exact, mais va pour 5h53 selon l’application PeakFinder (depuis une mise à jour, elle affiche la course du soleil). On fera un aller-retour cela nous permet d’alléger sérieusement nos sacs.

Montagne de Loz

La veille, nous sommes arrivés à la Montagne de Loz. Gros babillage, coucher très tardif et il faut se lever à 3h du matin pour partir à 3h30. Je compte 2h de marche, hors pause. Nous partons à la frontale. Les vaches sont dehors et c’est l’occasion d’entendre leurs cloches.

Les Crosets

A la frontale, nous traversons sans soucis les pentes des Crosets. Le ciel est étoilé, mais il n’y a pas de lune. Nos frontales sont bien utiles. Nous montons doucement et arrivons au premier névé du jour. Petit, il se laisse contourner.

Chaux du Milieu

Puis nous rentrons dans le plateau calcaire de la Chaux du Milieu. Le chemin serpente par de légères montées puis descentes. De nuit, il faut parfois chercher la suite du sentier qui n’est pas toujours bien visible (de jour c’est autrement plus facile !). Les premières lueurs apparaissent. Au sol quelques crottes d’un tétraonidé (lagopède ou tetras lyre).

Col de Chaudin

Il faut remonter le pierrier sous la face E des Cornettes de Bise, ça devient bien pentu. Puis le premier névé qui nous permet d’arriver au passage clé : une étroiture avant le col de Chaudin. En ce jour un névé garde le début de l’accès. Va pour tailler des marches, jusqu’à arriver au dernier mètre qui est en glace. Et là, on regrette son piolet ! Il faut tailler plus haut, mais l’inconfort est grand. Surtout que la pente est prononcée. On en sort et une vire nous permet de rejoindre le col de Chaudin.

Cornettes de Bise

Depuis le col, il faut monter sur la droite dans la face E. Le cheminement n’est pas très agréable,. Parfois on s’aide des mains pour garder l’équilibre. Puis on bascule dans la face S des Cornettes de Bise. C’est pentu et un mélange de terre et pierres. Devant nous le sommet des Cornettes de Bise se dessine avec sa croix … et ses moutons (des Thônes et Marthod)! Nous arrivons à 5h45, soit environ 10 minutes avant le lever aux Cornettes de Bise. Et c’est l’extase, le soleil se lève, un croissant tout rouge qui grossit à vue d’œil pour passer à l’orange. C’est la première fois que je vis cela. Trop fort !

Montagne de Loz

Le vent et la fraîcheur nous font replier en contrebas et nous marquons une pause petit-déjeuner. Puis c’est le retour par le chemin de la montée. Tiens le névé de l’aller est plus fréquentable. Puis c’est la traversée de la Chaux du Milieu avec ses cris de marmottes. Dans le haut des Crosets, sous Lanchenaire, des oiseaux s’envolent. Dur à dire, mais peut-être des lagopèdes. On retourne à notre refuge de la Montagne de Loz, non sans passer à la ferme locale chercher de l’eau (et profiter de leur fromage). Les fermiers sont sympathiques (Jean-Vincent et Mariska) et j’en profite pour contempler le travail du fromager.

Pas de Lovenex

Une longue pause et nous repartons tranquillement. Nous passons juste avant le Pas de Lovenex, un joli secteur. Les marmottes sont présentes ici. Au Pas de Lovenex il faut descendre, attention un chemin mène directement au Lac de Lovenex. On reste dans les hauteurs.

Col de la Croix

Le chemin n’est pas très agréable, entre cailloux et petites ravines. Certains glissent dans l’équipe. C’est joli avec le lac de Lovenex et le Léman au fond. Les vaches pâturent autour et l’eau du lac de Lovenex ne semble pas belle. Lorsque le bétail n’est plus là, en général les bouquetins reviennent ici. On arrive au col de la Croix. Là, une descente raide et poussiéreuse nous attend. Peu intéressant, mais le cadre est joli. On voit les chalets de Neuteu de la veille. Rebelote, l’un des notre glisse, le terrain s’y prête trop bien ! Au niveau chemin, c’est fatiguant. Par contre un chamois anime ce parcours.

La Planche

On traverse une petite forêt pour déboucher dans le haut du pâturage de l’Au de Morge (littéralement l’alpage de la frontière). Nous suivons la rivière La Morge puis la traversons (un raccourci raide est trop visible, le chemin passe plus bas vers un épicéa isolé). De là, nous retrouvons le chemin de la veille et traversons les pâturage. En guise de variété nous poursuivons par la route, peu intéressante, mais des fraises nous console. Nous retrouvons le parking à La Planche, tout content d’en finir avec nos sacs lourds, mais les yeux plein de souvenirs.