Suisse | Vaud

Une sortie un peu exceptionnelle, non pour sa sportivité, mais son contexte. Je troque mes sorties du sabbat contre le jour du Seigneur, mais surtout je la réalise avec deux collègues (Frédéric et Maxime) de travail. A force de nous raconter nos sorties pendant le weekend, autant en faire une commune avant la fin de ma mission.
La semaine dernière j’étais au Tarent, j’avais vu que les conditions de neige étaient encore bonne et depuis le sommet la pente finale de Châtillon bien visible.
Rendez-vous à 6h45 à Lausanne où nous partons ensemble pour le Col des Mosses, le réveil à 5h15 étant presque de la grasse mat’ par les temps qui court ! Il faut dire que la randonnée du jour avec son modeste 1069m de dénivelé, nous incite à cet horaire. Après le Col des Mosses, il y a le parking du Communs des Mosses pour le ski de fond et à 8h (-1.5°c, le sol était gelé et Maxime l’a appris à ses dépens) nous entamons la remontée par la piste de ski de fond, à l’ombre.
Au-dessus du Pt1456, après les Communs de l’Hongrin, nous avons remonté le chemin d’été (piste de raquettes en hiver), celui le plus à gauche sur la carte. Deux passages à sec et un tronc d’arbre en guise de joyeuserie printanière. Nous arrivons aux Ciernes de Pra Cornet où un soleil généreux nous accueille. Nous sacrifions quelques minutes pour un instant de remise en beauté pour éviter la belle couleur crevette (quoique en ce 1er avril et sa tradition de pisciculture, cela eusse pu passer pour un hommage. Nous passons devant les squelettes de tipis. Contrairement aux Valaisans, que F. Weber vient de tacler (ils n’ont pas aimé), le canton de Vaud reste modeste dans la gestion de ses maisons secondaires !
Nous remontons les pentes pour La Chaux Derrey, avec un petit passage dans le flanc O, puis remontons les pentes sous la falaise de Lué Bo pour rejoindre tranquillement Le Gour (source d’eau venant de la terre). En face de nous le col du Pt2374 (entre Châtillon et Le Tarent) bien visible. Nous retournons dans l’ombre et la fraicheur s’installe. La montée sous le Pt2374 est pentue, les traces étant gelées, j’ai soit suivi une trace fraiche soit refait la mienne.
Puis nous filons vers l’O sous l’arête, retrouvons le soleil qui rendait la trace encore plus délicate. Ce fut notre passage le plus délicat, Maxime en gardant un souvenir sombre. Ensuite au milieu de cette traversée, on rejoint l’arête, la vue s’ouvre et le sommet s’atteins facilement.
Nous arrivons à 11h au sommet qui n’est pas marqué d’une croix, mais offre un beau panorama. Nous marquons une bonne pause, la météo avait annoncé des passages nuageux qui ne semblent pas pressé d’obéir !
Juste avant 12h, nous partons pour descendre la pente N, puis NNO. En résumé tous les types de neige y sont passés, de la neige poudreuse compacte, croutée, transformée et dure (ai-je oublié quelqu’un à l’appel ?). Le meilleur morceau étant la pente douce pour Les Charmilles, assez longue en neige décaillée, que du bonheur !
Au Pt1589, nous avons hésité à prendre les traces descendant via le chemin d’été, mais dans le doute, nous avons suivi la route/piste de ski de fond en neige bien transformée. Puis le manque d’explication aux bifurcations des pistes de ski de fond, nous a fait visiter l’arrière pays. Et vas-y que nous poussons sur la piste ou que traversons les rivières en sautant. C’est beau le ski de randonnée !
A 13h15, nous retrouvons la voiture puis à filer au Col des Mosses pour vérifier que Cardinal ou Heineken ne sont jamais aussi bonnes que coupés avec de l’eau sucrée (du Sprite donc !) et avec des gosiers assoiffés !