Suisse | Valais

Col des Roux

La randonnée du jour est une sortie que j’ai déjà eu l’occasion de faire et qui reste un grand classique de la journée : partir du barrage de la Grande Dixence pour monter au col des Roux et passer par la cabane de Prafleuri. C’est le sentier des bouquetins (et un sentier des bouquetins de plus !). Va pour ce tour déjà réalisé (voir cette randonnée)

Grande Dixence

Le départ a lieu depuis le parking inférieur de la Grande Dixence, au lieu dit Le Chargeur. Une brève montée par la route pour rejoindre le parking supérieur et départ du téléphérique. Là il y une exposition à l’extérieur, expliquant que la pression sur le barrage est liée à la hauteur et non la quantité d’eau. A l’intérieur, des photos, objets et vidéos permettent de découvrir les travaux du barrage de la Grande Dixence (1951-1961).

Téléphérique

Puis, première fois que je prends le petit téléphérique (10.- CHF l’A/R), mais cela a son charme. En quelques minutes, nous voilà en haut de la digue.

Barrage

Un petit tour dessus pour voir l’étendu de l’eau. On ne voit pas toute l’étendue du lac qui a une forme de croissant.

Tunnels

On quitte la digue pour s’enfoncer dans une série de tunnels, les premiers sont équipés de lumières, les derniers plus petits, non. Entre les tunnels, il y a de jolis points de vue pour voir en partie le lac. Joli

La Barme

On sort du dernier tunnel, pour rester à plat le long du lac. Après un petit moment, le sentier monte. Il y a une rallonge pour passer devant la cabane de La Barmaz. Le détour est minime et en arrivant devant, la surprise est de la trouver occupée : deux jeunes allemands y passent la nuit. L’occasion d’un bel échange. L’intérieur est sobre, mais coquet. La pièce centrale contient la cuisine et réfectoire et c’est bien aménagé. A l’étage, il y a le dortoir en libre-service (18.- CHF la nuit). On reste là un bon moment et en partant les deux gardiennes du jour arrivent (la cabane n’est gardiennée que le weekend (en été). C’est reparti pour une belle discussion, les photos d’hiver et j’ai le droit à la visite du dortoir principal, seulement ouvert par les gardiens. Il est refait à neuf et est charmant. La cabane est sur la route de la Patrouille des Glaciers et est donc utilisée par les militaires pour cet évènement.

Cabane des Ecoulaies

On repart, le sentier monte, la vue s’ouvre en partie sur la combe des Ecoulaies. On traverse un ruisseau par un pont, sorte de grille en aluminium posée au mieux et qui a dû encaisser un rocher (plus très plate). Puis il faut traverser deux autres ruisseaux, au mieux, en marchant sur des cailloux. Tiens une petite grenouille de la taille du pouce, charmant. Puis nous arrivons à la cabane des Ecoulaies. Encore une belle surprise, cette cabane est ouverte. Va pour s’émerveiller de la découverte de l’intérieur. Elle est très modeste, mais fonctionnelle. Cuisine d’un côté, table au centre et lit dans les hauteurs. Elle appartient au ski-club des Pyramides. La nuitée coute 20.- CHF. En bref, une cabane rustique, mais charmante.

Col des Roux

On reprend le chemin qui désormais se fait pentu. Vers 2700 m, il y a une bifurcation. Bon gauche ou droite ? Tiens, allons à gauche, le sentier est plus court. Le sentier passe parmi des blocs. Il y a un replat avec une gouille et ses linaigrettes. Charmant. Le sentier repart parmi les blocs rocheux, mais que ce passage est beau (les blocs sont variés et la roche superbe), par contre un brin technique. Il faut lever les pieds, parfois on garde l’équilibre en s’aidant des mains. L’occasion de voir sur ce sentier une marmotte qui file rejoindre ses copines. On longe la paroi et dans les hauteurs une femelle bouquetin et son petit. En contrebas, d’autres bouquetins, des jeunes. Tiens le sentier des bouquetins prend tout son sens ici.

Nous finissons par arriver au col des Roux. Un peu de vent. On s’abrite du vent dans un creux, lieu parfait pour la pause casse-croute.

Cabane de Prafleuri

Puis c’est la descente, pentue par un sentier poussiéreux vers la cabane de Prafleuri. Au col, on s’est un peu refroidis, alors l’idée d’une boisson chaude à la cabane est acceptée. La cabane est moderne.

Combe de Prafleuri

On repart, non sans chercher le départ du sentier. La pluie s’invite doucement. On descend dans la combe de Prafleuri. On suit le sentier qui reste en pente douce. Au bout d’un moment le sentier devient moins agréable et je me rends compte que nous sommes sur l’ancien sentier (on le voit sur les cartes jusqu’en 2018). Le nouveau sentier fait un détour par le bas pour éviter les chutes de pierres. Bon, on est là, le sentier reste bien visible, mais une personne du groupe passe dans le rouge : pluie qui complique la progression sur les rochers, stress de ne pas savoir si ce chemin s’évapore et passages qui demandent de l’attention (traversées de pierriers). Il faut accompagner tout cela, réconforter, encourager  et donc notre progression est plus lente. Mais nous y arrivons. Nous rejoignons le sentier principal, une corde avec un panneau “attention chûtes de pierres” … visible qu’à la fin pour nous (rien vers la cabane).

Retour

Puis il faut remonter, un panneau jaune indique 45 minutes, mais c’est le temps pour arriver en bas du barrage. Il nous faut moins de temps pour rejoindre le haut du téléphérique, tout heureux de le retrouver, car la fine pluie est toujours présente. Il nous suffit d’attendre un peu pour que le téléphérique nous ramène en bas. Une dernière marche permet de retrouver le parking.

Conclusion

Le sentier des bouquetins de la Grande Dixence est une randonnée courte qui permet de visiter plusieurs cabanes (La Barmaz, les Ecoulaies, Prafleuri). Nous avons emprunté des variantes de sentier qui sont des anciens chemins (les peintures rouge-blanc sont repeintes partiellement en gris). A chacun de voir si ces anciens sentiers, un peu plus technique, valent le détour. Le premier sous le col des Roux mérite d’y passer. Le deuxième, excepté qu’il soit plus court, n’apporte rien sinon d’être plus technique.