Suisse | Valais

La veille, j’étais venue pour faire le tour de la cabane des Audannes, mais avec le mauvais temps j’avais pris la décision d’une nuitée à cette cabane. Après le déjeuner à 7h, je pars à 8h, vue dégagée et beau ciel bleu, cela fait plaisir ! La nuit a été fraiche car l’eau stagnante est gelée. Je traverse les affluents du lac des Audannes, entre les rochers gelés et les palettes en bois dans le même état, je dois surveiller mes pas. Je monte en direction du col des Eaux Froides, là aussi le sol est gelé, mais les cailloux offrent une bonne accroche. Je débouche au col des Eaux Froides, et trouve le soleil. Sous le col, la neige est dure et je descends en dehors des traces gelées.
Au bas de cette combe, je retrouve les lapiaz, mais j’ai cette fois-ci la vue sur les montagnes, le lac de Tseuzier : c’est tellement plus motivant. Marcher sur ces lapiaz est donc un réel plaisir, bonnes semelles conseillées (Vibram). Puis j’arrive au lac de Ténéhet, lac formé dans une doline. Je poursuis et peu après rencontre la bifurcation pour le col de Schnidejoch (vers la cabane du Wildhorn). A la cabane j’avais envisagé de faire le grand par cette cabane du Wildhorn et revenir par le col du Rawil, mais le périple est long et les nuages bourgeonnent. J’abandonne cette idée et file vers Plan des Roses. Je retrouve des lapiaz et en arrière profite de la belle vue vers Six des Eaux Froides. Sur la carte est indiqué le Glacier des Eaux Froides et avec la neige fraiche, je ne sais pas si ce glacier existe. Mais il a disparu en 2006.
Le chemin descend à travers les lapiaz, avec une vue magnifique sur le lac de Tseuzier et les 4000m valaisans. Puis je rejoins le plateau de l’Alpage du Rawil et arrive tranquillement au petit lac de Plan des Roses. Ce lac est sur une photo du Tour du Wildhorn avec en reflet le glacier de Ténéhet. Je marque une pause et profite de regarder la météo avec le smartphone : les nuages vont arriver en force. Le col du Rawil est indiqué 40mn, mais je trouve que cela prendrai trop de temps.
Je descends donc par un sentier tranquille, puis je passe devant la ruine indiquée à droite du Pt2380. Après la gouille du Pt2250, on descend vers la ferme de l’Alpage du Rawil, Armeillon (2130), le sentier est bien fleuri et la vue sur le lac de Tseuzier est superbe. Après Armeillon, le chemin descend lel ong de la paroi rocheuse, un petit tunnel à franchir et c’est un chemin (une ancienne route d’alpage) tout en zigzag, taillée à flanc de rochers. Le GPS a du mal dans ces conditions !
Le chemin est long, mais quelle vue ! De plus la pente est régulière et mes genoux ont apprécié ! On finit par rejoindre la buvette de Lourantse avec ses tipis, et j’en profite pour visiter la chute, sous le Sex des Molettes, qui est la source du bisse de Sion. Ensuite je longe ce bisse, pour rentrer par la rive droite. On traverse des ponts et on passe devant l’ancienne cabane du gardien du bisse.
En arrivant au barrage, mon timing me permet de visiter la ferme de Tseuzier. Je monte par la route, en compagnie des vaches. Normalement la vue sur les Alpes est belle, mais les nuages me bouchent la vue. A la ferme, belle vue sur le lac de Tseuzier, la ferme est un simple bâtiment. Je redescends et rencontre une famille qui continue, je regarde sur la carte, il y a un chemin qui fait le tour (par l’O) et je rebrousse chemin. La sente est peu marquée au début et vite invisible. Je marche donc au GPS, mais dans la pente, je décide de couper court et descend au mieux. La famille me suit, mais le garçon glisse et finit par pleurer. Je finis par retrouver le barrage, en croisant des vaches au faciès rigolo.
Après une pause, je rentre par la route. Au premier tunnel, je n’ai pas envi de passer par les hauteurs, comme la veille et travers donc le tunnel. Au deuxième tunnel, je vois sur le haut, une échelle et une vire plus loin. Aller, on monte ! L’échelle est protégée par une cage et avec le sac à dos et l’appareil photo devant, j’ai un peu galerer ! Puis on se retrouve sur la vire, c’est étroit et aérien, mais un filin d’acier est posé le long de cette vire. C’est le chemin du gardien du bisse. Après une marche attentive, le chemin devient moins aérien et passe à travers la forêt, puis il rejoint le bisse de Sion. Une petite marche en arrière pour voir la sortie du tunnel, et on longe ensuite le bisse jusqu’au tunnel suivant. Là le plus court est de passer par le tunnel, mais il y un sentier qui part dans les hauteurs et que j’emprunte. On rejoint ainsi le parking des Rousses. Le bisse continue son chemin de l’autre côté, mais pour moi c’est la fin.