Suisse | Valais

Les joies d’internet sont profondes. Lors de ma dernière sortie à Gros Châtillon j’avais rencontré un homme avait qui j’avais fait une bonne partie de la montée. Il m’avait retrouvé grâce à Camptocamp. Lors d’un contact par email, il m’avait annoncé leur future sortie à La Luette puis Mont-Blanc de Cheillon. Je saute sur l’occasion et demande si je peux me joindre à leur groupe.
Voilà comment je me retrouve à Bex à 7h22 en ce vendredi matin, pour du ski de printemps, c’est presque une grasse matinéée ! Je fait connaissance avec le groupe, membres du ski-club de Bex, on boit un café le temps que Carole aille chercher son DVA puis on part vers Arolla. On arrive à Arolla, secteur militarisé pour cause de PDG 2010, les hélicos transportent le matériel. Quelqu’un s’est-il déjà amusé à calculer le bilan écologique de cette course ? Sinon un brin marrant de voir passer au dessus de sa tête des groupes élèctrogènes et autre matériel.
On prend un billet simple course (9.- CHF) pour le tire-fesse qui au départ est plutôt du genre coup de pieds ! En haut du télésiège, on mets les peaux, contrôle des DVA par Gérald le chef de course puis nous partons en direction du Pas de Chèvre. Montée en plein soleil. On monte par des pentes douces et longues puis par quelques conversions dans une belle pente arrivons à ce passage clef. On enlève les skis pour les mettre sur le sac et le moment tant attendu par certains arrivent : descendre les échelles. Je l’avais passé une fois en été, mais maintemant en grosse et avec un sac lourd, l’ambiance n’en est que plus belle. On arrive en bas, je crois que Carole fut la plus contente d’en finir ! Reste à rejoindre à pieds le glacier de Cheilon, dans un pente raide et des traces de pieds glissantes. L’ambiance continue …
On remet les skis et traversons ce glacier pour arriver à la cabane des Dix (2928m). Je suis content de retrouver cette cabane car j’avais eu l’occasion de la visiter en été 2006. Nos estomacs nous obligent à une pause casse-croute et nous prenons le temps de manger, après tout il est midi. Vers 13h15, nous partons, tardif pour du ski de printemps, mais nous sommes à 3000m. Pierre préfère ne par faire La Luette et se réserver pour le lendemain, nous partons donc à 7 par un grand soleil et un belle chaleur. Cette chaleur nous posera des problèmes car elle entamera notre énergie. Le rythme ralentit et dans un silence exprimant la souffrance, nous montons. Plusieurs pauses sont nécéssaires, nous cuisons et sommes cuits. Francis devra s’arrêter, pour cause de sabots, et Carole reste avec lui. Nous sommes plus que cinq et arrivons dans la douleur au col de Luette. Un vent frais nous y accueille et cela me redonne de l’énergie et je parts seul à pieds pour un aller-retour jusqu’au sommet. La météo se couvre sur le sommet et pour le panorama ce sera pas mal de blanc !
On descend dans une neige réchauffée, avec des portions cartonnées. Bref dans l’ensemble agréable mais sans plus, la descente était trop tardive. De retour à la cabane, on s’installe et en attendant le repas, discutons bien au sujet de la vie du club dont la réglementation augmentante complique la vie. J’en profite pour poser à Gérald, le chef de course, une question qui me taraude depuis longtemps : pourquoi les skieurs d’un ski-club se suivent-ils à la queue-leuleu et en cadence miliaire ? C’est une critique de W. Munter et cela entraine une surchage dans le mentaux neigeux. Gérald m’explique que lorsque les confitions sont bonnes, ils montent ensemble et lorsque les conditions deviennent plus difficiles, la distance de délèstage est respectée (ce que nous ferons effectivement le lendemain). D’après mes experiences, les ski-clubs ne respectent pas tous cette règle !
Dehors il se met à neiger, je n’étais pas au courant de cet événement météorologique mais cela ne peut-être que bénéfique pour le lendemain. Puis tous au lit pour passer la nuit ou plutôt esperer se reposer car on a l’impression de passer un nuit blanche. J’avais pris mes boules Quiès et cache-yeux et ce fut fort apprécié.